Le vin se vend désormais au verre, en vrac et même en cannette, une «révolution» en France, habituée à l'indéboulonnable bouteille de table.

«La grande révolution dans les emballages, c'est le développement de la vente de vin en vrac, en verre ou même en cannette», explique Christophe Riou, directeur adjoint de l'Institut français de la vigne et du vin (IFV), en marge du Sitevi, le salon international pour les filières vignes, fruits, légumes et oléiculture.

Une jeune compagnie française, Fabulous Brand, s'est même risquée en juin dernier à lancer des cannettes sur le très conservateur marché français. Baptisées Winestar, elles se présentent comme «le conditionnement idéal puisqu'elles protègent parfaitement son contenu de l'air et de la lumière».

Et elles permettent, comme la vente au verre, d'avoir un usage modéré et nomade.

Mais derrière ces évolutions, se cache aussi un enjeu environnemental.

De plus en plus, les professionnels, grande distribution ou autres, reçoivent le vin en vrac et le mettent en bouteille sur place: cela permet de réduire les coûts de transport et l'empreinte environnementale du vin, souligne Christophe Riou.

Les Anglais sont précurseurs sur le sujet, les Chinois aussi importent beaucoup en vrac, au risque parfois de présenter des vins bas de gamme comme des grands crus au moment de l'étiquetage.

«Le vin se conserve mieux dans de gros volumes, en vrac, ou dans des magnums», assure l'expert.

Mais sur ces sujets, la France est encore très timide contrairement aux vins dits du Nouveau Monde. En 2012, seulement 8% des volumes de vin d'appellation exportés se sont faits en vrac, selon des données du ministère de l'Agriculture (Agreste).