Les professionnels des vins de Bourgogne s'attendent à une petite récolte 2013, comme l'a été celle de 2012, en raison des intempéries et des maladies qui ont attaqué les vignes, alors que le marché reste très dynamique avec des ventes en hausse aux États-Unis et en Chine notamment.

Avec une récolte 2012 «très faible» (1,26 million d'hectolitres), la récolte 2013 en Bourgogne, où les vendanges viennent à peine de commencer, «sera encore un millésime de faible quantité, peut être semblable à celui de 2012», ont annoncé mardi lors d'une conférence de presse Michel Baldassini et Pierre-Henry Gagey, respectivement président délégué et président du Bureau interprofessionnel des Vins de Bourgogne(BIVP).

Malgré l'épisode de grêle dévastateur du 23 juillet qui a détruit jusqu'à 90% de vignes de certaines appellations prestigieuses comme Pommard ou Volnay, le mois d'août «chaud» a «rattrapé le retard», a dit Michel Baldassini.

«Nous aurons une qualité qui peut être très bonne, avec un bon niveau d'acidité des vins, c'est un très bon signe et c'est plutôt mieux que ce qu'on pouvait espérer», a ajouté Pierre-Henry Gagey.

Avec des volumes en baisse, le BIVP espère toutefois ne pas voir les prix exploser: «C'est une situation compliquée puisque nous vendons plus que nous ne produisons et nous puisons dans nos stocks», a dit Pierre-Henri Gagey.

La Bourgogne reste le vignoble le mieux valorisé dans la grande distribution: «les chiffres sont excellents. Hors Crémant, on dépasse pour la première fois la barre des 30,7 millions de bouteilles (+4%) et 204,4 M EUR de chiffre d'affaires (+5%)», avec un prix moyen de 6,50 euros par bouteille en grande distribution, selon le BIVP.

Les vins de Bourgogne ont aussi atteint un nouveau record à l'export, avec une augmentation de 1,6% au cours des 7 premiers mois de 2013, malgré un contexte international morose.

Les exportations aux États-Unis ont augmenté de 13%, soit un chiffre d'affaires en hausse de 10%. Pour la Chine, la hausse est de 31% en volume et de 13% en chiffre d'affaires.

Outre des intempéries qui ont endommagé le vignoble deux années de suite, les professionnels expriment «d'autres soucis», comme les maladies du bois et la flavescence dorée causées par la cicadelle (un insecte suceur), a déclaré M. Baldassini.

«Globalement on a un vignoble vieillissant et des aléas climatiques de plus en plus fréquents», a-t-il dit.