Les Jeunes agriculteurs (JA) français ont annoncé lundi le lancement d'une pétition pour exiger le maintien du droit de plantation qui permet de réguler la production viticole au sein de l'Union européenne.

«Il est nécessaire de recueillir un maximum de signatures aujourd'hui pour en faire demain un moyen de pression supplémentaire auprès des décideurs politiques et de l'Europe», explique Stéphane Honorat, vice-président des JA responsable du dossier.

Lancé sur un mode humoristique, l'appel intitulé «Sauvez David» est illustré par la photo d'un éphèbe nu qui abrite son intimité derrière une feuille de vigne.

Onze pays producteurs de vin se sont regroupés autour de la France pour dénoncer l'abandon du droit de plantation qui dérégulerait totalement la production selon eux.

«C'est l'avenir de la filière, des jeunes installés et le renouvellement des générations en viticulture qui seraient directement mis à mal», affirme M. Honorat.

«Nos vignerons seraient touchés par une augmentation démesurée de la production qui entraînerait un déséquilibre important entre l'offre et la demande».

Face à la fronde des pays producteurs, le commissaire européen à l'Agriculture Dacian Ciolos a instauré en janvier un «groupe de haut niveau» sur le vin, qui se réunira de nouveau le 15 novembre, selon un responsable européen.

Le ministre français de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, s'est montré pour sa part optimiste la semaine dernière, estimant que la mobilisation de la France avec les autres pays producteurs allait convaincre Bruxelles de revenir sur la suppression programmée des droits de plantation.