Après Saint-Émilion, la vallée du Douro et les vignobles en terrasse de la Suisse, c'est au tour de la Bourgogne de souhaiter s'inscrire au patrimoine mondial de l'UNESCO. Son objectif est ambitieux, puisqu'elle rêve d'introniser un concept tout à fait unique: ses climats.

Ce n'est ni ses châteaux ni sa route des vins que la Bourgogne espère classer au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est plutôt un ensemble de facteurs relié à la qualité de ses crus, que l'on appelle les climats.

«C'est une notion plutôt abstraite, explique le spécialiste des vins de Bourgogne, Jean-Pierre Renard. Elle regroupe à la fois des paysages, des notions historiques, des savoir-faire et toute la viticulture même du vin de Bourgogne.»

Et puisque le concept n'est pas simple, le magasin IKEA de Dijon a même organisé le mois dernier des présentations sur le sujet à ses clients. Le but est de faire connaître à l'intérieur même de la région viticole cette notion bourguignonne.

On dénombre plus d'un millier de climats. Ils correspondent parfois à des lieux-dits, parfois à des parcelles. Ils sont souvent délimités par des murets de pierre. La plus ancienne mention de système d'appellation remonte au 16e siècle.

Ce complexe projet est d'ailleurs le rêve d'Aubert de Villaine, co-propriétaire du domaine de la Romanée-Conti. L'homme espère que ce nouveau titre permettra à la fois d'assurer la protection du patrimoine bourguignon et amènera de nouveaux touristes dans la région.  

Le gouvernement français a d'ailleurs annoncé le 30 janvier dernier qu'il présentera la candidature de la Bourgogne en juillet 2013 à l'UNESCO. Ce support de la France était la dernière étape avant la décision finale.