Douze producteurs et négociants du Languedoc-Roussillon écopent de peines de prison pour avoir fait passer entre 2006 et 2008, des merlots et des syrahs pour des pinots noirs. La Cour d'appel de Montpellier vient de rendre son jugement dans l'affaire des faux pinots.

Les accusés reçoivent des peines d'emprisonnement plus longues et des amendes réduites.

Le négociant Claude Courset de la maison Ducasse, se retrouve notamment derrière les barreaux. Considéré comme l'acteur principal de la supercherie, sa peine vient de passer de six à neuf mois d'emprisonnement. Son amende a quant à elle été réduite à 30 000 euros (42 095 dollars) pour son implication dans le scandale.

La cour a aussi réduit celle de la coopérative Sieur d'Arques, de 180 000 à 150 000 euros (210 000 dollars). L'entreprise avait récolté plus d'un million d'euros avec la vente des vins frauduleux.

Au total, douze producteurs et négociants du Languedoc-Roussillon sont accusés d'avoir vendu près de 18 millions de bouteilles de merlot et de syrah sous la mention pinot aux États-Unis. Leur supercherie aurait rapporté sept millions d'euros (près de dix millions de dollars).

Les accusés avaient fait appel de leur sentence en février 2010. Pour leur défense, ils ont prétendu utiliser le terme pinot pour un assemblage de différents cépages qui au goût s'apparente aux arômes et à la texture en bouche des vins à base de pinot noir.

Entre 2006 et 2008, les sociétés du sud-ouest de la France ont exporté sur le marché américain trois fois plus de bouteilles de ce cépage qu'il en est produit dans la région. Le contrôle de la répression des fraudes a découvert la falsification du produit en 2008 chez le négociant Ducasse.

Les groupes Gallo et Constellation (Vincor au Québec) ont acheté 30% de cette production. Aucune accusation n'a été portée envers les sociétés américaines pour avoir vendu de faux pinots.