Nous n'irons pas par quatre chemins, mais bien par deux: l'Alsace étant aussi réputée pour ses vins blancs que pour ses bières, coupes comme pintes seront pour la choucroute de bons partenaires.

Côté houblon, pas de règle indéboulonnable, mais quelques balises. Ani Meilleur, gérante de Bières et compagnie, suggère des blondes allemandes ou belges. «Une Krombacher [pilsner houblonnée] ou une Furstenberg Weisen [ale ambrée] seraient par exemple de bons choix», indique-t-elle. Chez L'amère à boire, autre choucroute, autre son de cloche: «Le boudin noir dans notre plat va bien relever le côté caramel de la Vollbier», indique le tenant des lieux.

Côté raisin, le choix est plus restreint. «Un sylvaner! lance tout de go Pierre Rivet, conseiller en vin à la SAQ Sélection Mont-Royal. Mais ça ne court pas les rues... alors on peut se tourner vers presque tous les rieslings», recommande-t-il, en suggérant la maison Léon Bayer (18,40 $, code SAQ: 00081471). «Très secs, minéraux, tranchants en finale, ce sont des blancs idéaux pour rafraîchir la bouche et estomper le côté acide de la choucroute.»

Et pour s'échapper d'Alsace? Le conseiller se tourne vers l'Autriche et ses Grüner Veltiner, «légèrement perlants, presque salins, très frais...». Et, qui plus est, bon marché.