Le groupe de champagne Laurent-Perrier a annoncé mercredi avoir triplé son bénéfice au premier semestre de l'exercice 2011-2012 (clos au 30 septembre) grâce à ses exportations et indiqué qu'il entend rester prudent sur l'ensemble de l'année en raison du contexte économique.

Le bénéfice net part du groupe s'élève à 9,49 millions d'euros au 1er semestre contre 2,96 millions un an plus tôt, selon un communiqué du groupe.

Le chiffre d'affaires s'est établi à 92 millions d'euros, en progression de 13,3%, une performance «supérieure à celle du marché», a souligné le groupe familial.

Laurent-Perrier a vu son résultat opérationnel doubler à près de 20 millions d'euros tandis que sa marge opérationnelle a augmenté de plus de 9 points, pour s'établir à 21,6%.

Après une hausse des prix de 2 à 3% début 2011, Laurent-Perrier va augmenter une nouvelle fois ses tarifs début 2012, dans les mêmes proportions, afin de «redresser sa rentabilité et poursuivre son désendettement», a annoncé Étienne Auriau, directeur financier du groupe, lors d'un point presse.

Laurent-Perrier mise sur une stratégie haut de gamme et met en avant sa marque Laurent-Perrier dont les cuvées spéciales dépassent allègrement les 100 euros la bouteille.

Le groupe a accéléré ses ventes à l'export qui ont gagné 3,8 points à 73,8% avec une activité «particulièrement dynamique sur les marchés situés hors d'Europe, dont le poids dans les ventes s'est accru de 3 points» en un an.

C'est le cas notamment aux États-Unis, premier marché de Laurent-Perrier, avec 16 millions de bouteilles ou encore du Japon qui, malgré le drame de Fukushima, a renoué avec la croissance (7 à 8 millions de bouteilles), selon M. Auriau.

En hausse également les pays émergents comme la Russie, la Chine ou le Brésil, dont les importations restent toutefois encore mineures, avec environ un million de bouteilles par pays.

Laurent-Perrier prévient que compte tenu d'un environnement économique mondial «plus incertain» au second semestre et d'une base de comparaison «moins favorable», il ne s'attend pas aux mêmes résultats pour le second semestre.

Groupe familial, Laurent-Perrier était détenu fin mars 2011 à 57% par les héritiers du fondateur Bernard de Nonancourt, par le fonds américain First Eagle Funds (7,5%), et d'autres actionnaires, dont le public (33,6%).