Le nombre des exploitations viticoles a diminué de 25% en dix ans en France tandis que la surface consacrée à la vigne a elle aussi baissé, la région Languedoc-Roussillon étant la première touchée, selon les résultats du recensement agricole sur la viticulture, publiés mardi.

Le recensement porte sur la période 2000-2010. Les résultats sont publiés filière par filière, au fur et à mesure de leur décryptage par le service des statistiques du ministère de l'Agriculture, Agreste Primeur.

En 2010, le vignoble français comptait quelque 85 200 exploitations, contre 110 000 dix ans plus tôt (-25%). La surface a quant à elle baissé de 11%, passant de 876 200 hectares à 788 700 ha.

Comme le reste de l'agriculture, la filière se féminise: 27% des chefs d'exploitation sont des femmes (contre 23% pour les autres filières).

En 2000, les femmes représentaient 23% des exploitants et en 1988, seulement 13,5%.

Premier vignoble français, le Languedoc-Roussillon a perdu pendant la dernière décennie plus du cinquième (21,3%) de sa superficie pour arriver à 201 500 ha.

Après avoir longtemps privilégié la quantité, la région s'est résolue à une restructuration drastique de son vignoble, accompagnée de vastes plans d'arrachage de vignes.

En deuxième position, loin derrière le Languedoc-Roussillon, figure la Vallée du Rhône-Provence (148 500 ha), un bassin qui a lui aussi perdu 11,4% de sa surface, et l'Aquitaine à 137 600 ha (-5,4%).

La région des Charentes (Cognac) avec 79 900 ha reste stable (-0,1%) devant le Val de Loire et le Centre (62 100 ha, -8,1%), le bassin viticole composé de la Bourgogne, du Beaujolais, de la Savoie et du Jura (53.100 ha, -5,7%) et le Sud-Ouest (40 400 ha, -15%).

À l'inverse de la tendance, deux régions ont vu leur superficie augmenter: la Champagne (33 400, +7,6%), et l'Alsace (16 200, +5,1%).