Plus de 20 productrices de vin d'un peu partout seront de passage dans la métropole pour Montréal en lumière. Il nous était malheureusement impossible de les interroger toutes. En voici quatre, qui font partie de la première génération de femmes à reprendre le domaine familial.

Elisabetta Foradori

Elisabetta Foradori avait 20 ans quand elle a repris le domaine familial, à la mort de son père. C'était au milieu des années 80, une époque où l'on favorisait encore la quantité plutôt que la qualité et où le clonage avait sérieusement miné la biodiversité des vignobles.

Le premier gros travail de la jeune vigneronne a été de replanter des vignes plus anciennes du cépage noir indigène teroldego. Le domaine est aujourd'hui riche de 15 différents biotypes de teroldego.

Depuis 10 ans, Elisabetta Foradori travaille en biodynamie, ce qui, clame-t-elle, a apporté une profondeur, une pureté et un équilibre à ses vins.

Elle ne produit que trois étiquettes: les rouges Foradori et Granato, puis le blanc Myrto (à base de manzoni bianco).

Elisabetta Foradori sera au restaurant Graziella mercredi et jeudi, avec la chef Christina Bowerman.

Elisabetta Foradori

Francesca Planeta

Francesca Planeta ne travaille pas dans les chais du vignoble familial, mais plutôt à la commercialisation et au marketing de la marque.

C'est son cousin, Alessio, qui fait le vin. Planeta a d'abord connu beaucoup de succès avec ses vins faits à partir de cépages internationaux, dont le très populaire chardonnay. Mais la famille se dirige tranquillement vers des cépages indigènes, comme le nero d'avola, le frappato, le carricante et le grecanico.

Présent sur cinq territoires en Sicile, Planeta compte 370 hectares de vignes. De 20 000 bouteilles au milieu des années 90, la maison qui possède plus de 15 étiquettes est passée à une production annuelle de 2 millions de bouteilles.

Francesca Planeta était au restaurant de l'Institut vendredi soir et chez Accord jeudi dernier, pour un 5 à 7.

Francesca Planeta

Véronique Sanders

Le Château Haut-Bailly est un des plus anciens (depuis 1461) et des plus prestigieux domaines du Bordelais.

Véronique Sanders en est devenue PDG en 1998, lorsque son grand-père a vendu l'entreprise au banquier américain Robert G. Wilmers.

Sa contribution aux vins déjà presque «parfaits» du Château s'est manifestée par une attention maniaque aux détails et aussi dans la modernisation du domaine, qui s'est doté entre autres de nouveaux chais et d'une cuverie réadaptée.

La production du vin a ainsi gagné en précision, tout en demeurant artisanale. Fait exceptionnel à noter, 15% des vignes du domaine dateraient de l'époque pré-phylloxera et n'auraient donc jamais été greffées à des plants américains, résistants à l'insecte qui a fait des ravages en France et ailleurs en Europe à la fin du XIXe siècle.

Véronique Sanders sera chez Accords mardi et mercredi soirs pour un repas gastronomique concocté par le chef de céans. Elle sera également l'invitée du 5 à 7 des vigneronnes tenu au même restaurant, mardi.

Véronique Sanders

Christine Vernay

Christine Vernay était professeure de français et d'italien lorsqu'elle a entendu l'appel de Bacchus, vers 1997.

Son père, Georges Vernay, prenait sa retraite et elle a voulu assurer la pérennité de ce grand domaine, qui fut le pionnier du renouveau de l'appellation Condrieu (un vin blanc constitué d'un seul cépage, le viognier).

Le domaine étant très marqué «blanc», la fille du «Pape du Condrieu» a décidé de se consacrer à la création de vins rouges haut de gamme (Côte-Rôtie et Saint-Joseph), élaborés principalement à partir de syrah.

Christine Vernay accompagne son amie Anne-Sophie Pic aux deux soupers de la présidente, dont le deuxième a eu lieu hier soir, au Toqué!

Christine Vernay