Près de 10% du vignoble français devrait être converti au bio en 2012, faisant de la filière viticole l'une des plus dynamiques du secteur bio, selon un sondage publié par le syndicat français des Vignerons indépendants et réalisé auprès de ses adhérents.

Le mouvement des «Vignerons indépendants» regroupe quelque 6000 vignerons sur les quelque 30 000 que compte la France.

Ces quatre dernières années, la progression des surfaces viticoles converties au bio s'est nettement accélérée. Entre 2009 et 2010, l'augmentation a été de 32,8%, a estimé l'organisation dans son Observatoire national.

Sous le terme «bio», Vignerons indépendants prend en compte aussi bien les exploitations labellisées que celles en cours de conversion (période de trois ans).

Aujourd'hui, 6,2% de la superficie du vignoble est bio (52 000 hectares) et à l'horizon 2012 la surface devrait atteindre 10% (80 000 ha), estime Vignerons indépendants, qui a recoupé ses informations avec celles de l'Agence bio, l'établissement public chargé de promouvoir l'agriculture biologique.

Ce boom de la viticulture biologique s'explique par le fait que 15% des vignerons envisagent de se convertir d'ici 2013, dont la moitié en 2011 et 2012, a précisé l'organisation.

Les régions de la Vallée du Rhône-Provence et du Languedoc-Roussillon sont les principales locomotives de la viticulture bio.

Dans la première, près du tiers des exploitations sont certifiées bio ou en cours de conversion et dans la seconde, c'est le cas de près du quart des domaines. Inversement, le mouvement est plus modeste en Val de Loire-Centre (9,2%) ou en Aquitaine (10,2%).

Parmi les principales motivations des candidats à la reconversion figurent la préservation de la nature et de l'environnement (85,7%), devant le souci de préserver sa santé «en limitant l'usage de produits dangereux» (50,6%).

Le mouvement Vignerons indépendants appelle à la réouverture par les autorités européennes du dossier du vin bio.

Le vin n'a en effet pas droit à l'appellation bio, ce label ne pouvant s'appliquer que lorsqu'un produit, y compris dans sa transformation, a suivi un cahier des charges bio. Or aujourd'hui seuls les raisins peuvent être classés bio, pas le processus de vinification.