Les viticulteurs français sont de plus en plus nombreux à se mettre au bio : entre 2008 et 2009, le nombre d'exploitations à s'orienter vers ce mode de culture a augmenté de près d'un tiers, selon les chiffres publiés par l'Agence Bio.

Fin 2009, on comptait 3.024 exploitations engagées dans le bio, contre 2 301 fin 2008, soit une hausse de 31%, a précisé dans un communiqué l'Agence Bio, groupement d'intérêt public pour la promotion de l'agriculture biologique.

De même, les surfaces en mode de production biologique ont augmenté de 39% pendant cette période, atteignant 39 146 ha, soit 4,6% de la surface agricole consacrée à la viticulture, contre 3,3% l'année précédente.

Les trois principales régions viticoles qui regroupent plus des deux tiers des surfaces engagées dans le bio sont le Languedoc-Roussillon (12 661 ha, +52% sur 2008), Provence-Alpes-Côte d'Azur (8 981 ha, +35%) et Aquitaine (5 464 ha, +45%).

Cette «forte progression, qui a dépassé les prévisions initiales», souligne l'Agence, est surtout due au nombre d'exploitations qui se sont lancées l'an dernier dans une démarche de «conversion», c'est-à-dire qu'elles passent de la viticulture traditionnelle à la biologique.

Ces exploitations représentaient fin 2009 55% des surfaces engagées dans la viticulture biologique.

Pendant cette période de «conversion» qui dure trois ans, le viticulteur devra s'adapter au cahier des charges qui réglemente la production de «vin issu de raisins de l'agriculture biologique», selon la terminologie officielle, le «vin bio» (avec le processus de vinification, ndlr) n'étant pas encore reconnu au niveau européen, faute d'un compromis entre les États concernés.

Même s'ils ne produisent que des raisins certifiés bio, les viticulteurs ont quand même l'autorisation d'apposer le logo AB sur leurs bouteilles.

Le viticulteur, engagé dans la «conversion», peut, lui, mentionner sur ses bouteilles à partir de sa 2e récolte, que son vin est «issu de raisins en conversion vers l'agriculture biologique».