Un millier de vignerons provenant de 20 pays d'Europe ont adopté lundi à Florence un «manifeste des vignerons d'Europe» dans lequel ils s'engagent à pratiquer une viticulture durable, a indiqué dans un communiqué le mouvement écolo-gastronomique Slow Food.

Dans cette charte adoptée dans le cadre prestigieux du Palazzo Vecchio de Florence, les vignerons signataires, réunis à l'initiative de la Région Toscane et de Slow Food, «demandent aux autorités de ne pas faire obstacle à leur travail, avec des réglements adaptés à l'industrie mais pas à leurs particularismes».

Le viticulteur adhérent au manifeste «prend la responsabilité de préserver et d'améliorer la fertilité du sol et l'équilibre des écosystèmes, il s'engage à renoncer à l'utilisation de molécules et d'organismes artificiels et de synthèse», poursuit le texte, qui appelle à privilégier la qualité plutôt que la quantité.

«Chaque bouteille de vin est un produit culturel fait d'histoire, de tradition et d'identité. Le produit industriel n'a rien de tout cela, mais par-dessus tout il lui manque la transparence, parce que le vrai vigneron dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit», a commenté le président de Slow DFood Italie, Roberto Burese.

Fondé en 1989, en Italie, avec un escargot pour emblème, le mouvement Slow Food, par opposition à la cuisine fast-food, lutte contre l'uniformisation du goût et veut enrayer la disparition des traditions gastronomiques locales.

Fort de son succès, il compte aujourd'hui 100.000 membres dans 132 pays.