J'entends souvent dire que les raisins destinés à faire du vin ne sont pas bons à manger. Certes, tous les goûts sont dans la nature, mais c'est bien sur un vignoble que j'ai goûté les raisins les plus délicieux, et non à l'épicerie. Pour vous en convaincre, et si l'incroyable opportunité se présente, je vous invite à croquer dans du viognier provenant de parcelles de condrieu, vous serez au septième ciel, je vous le jure! Mais n'en cherchez pas au supermarché, vous n'en trouverez pas. Très peu de raisins de cuve parviennent à se frayer un chemin jusqu'à l'épicerie. Pourquoi? Parce qu'il existe des différences fondamentales entre le raisin de table (à manger) et le raisin de cuve (à boire). Parmi les rares qui réussissent ce double exploit, mentionnons le muscat d'alexandrie et le chasselas.

Les gros raisins de table, croquants et dépourvus de pépins (la plupart du temps) sont à des milles des raisins de cuve. Coupez-les en deux et la pulpe restera en place - tout le contraire de leurs confrères entrant dans la composition du vin. En outre, leur peau est plus robuste pour supporter le transport et l'entreposage. La Chine est le plus grand pays producteur de raisins de table, suivi par la Turquie, l'Inde, l'Iran, l'Italie et l'Égypte. Ils portent le nom de sultana (surtout raisins secs), alphonse lavallée, ruby seedless, italia, cardinal, etc.

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