Facebook a annoncé jeudi qu'il allait lutter activement contre les messages de désinformation circulant sur le réseau et mettant en cause les vaccins, emboîtant ainsi le pas de Pinterest et YouTube.

« Nous nous efforçons de combattre les fausses informations portant sur les vaccins diffusées sur Facebook, en réduisant la propagation (des messages) et en fournissant aux gens de l'information qui fait autorité sur le sujet », a expliqué Monika Bickert, responsable de la Global Policy Management, citée dans un communiqué.

Concrètement, Facebook va réduire la portée des groupes et pages qui diffusent ces fausses informations dans le « fil d'information » et dans le fil de « recherches ».

« Ces groupes et pages ne seront plus incluses dans les recommandations quand vous les taperez dans la fenêtre recherche », a expliqué Mme Bickert.

Les publicités, qui contiennent des fausses informations sur les vaccins, seront en outre rejetées.

« Nous retirons aussi des options qui pourraient conduire aux informations visées, telles que (des recherches associées comme) "vaccins controverses" », a indiqué la responsable de Facebook.

Elle ajoute que le réseau est en train d'explorer la manière de partager au contraire très largement de l'information pédagogique sur les vaccins lorsque les gens tombent sur de fausses informations sur le sujet.

L'Organisation mondiale de la Santé et le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies ont publiquement identifié des fausses alertes sur les vaccins, rappelle Facebook.  

L'une des pistes est de remonter dans le fil des recherches les informations d'experts incontestés.

Fin février, Pinterest et YouTube avaient annoncé des mesures similaires.

Aux États-Unis et ailleurs, les grands réseaux sociaux sont accusés de laisser se développer le mouvement anti-vaccins.

Selon les autorités sanitaires américaines, le pourcentage d'enfants atteignant deux ans sans aucune vaccination est passé de 0,9 % des enfants nés en 2011 à 1,3 % de ceux nés en 2015. Le nombre de demandes d'exemptions vaccinales a augmenté en 2017-2018 pour la troisième année scolaire consécutive aux États-Unis.

Une très grande étude portant sur plus de 650 000 enfants danois suivis sur plus d'une décennie est parvenue à la même conclusion que plusieurs études précédentes : le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) n'augmente pas le risque d'autisme, contrairement à ce que colportent certaines personnes sur les réseaux sociaux.