Facebook a annoncé mercredi avoir désactivé 196 pages et 87 profils dans le cadre de son combat contre les fausses informations et le groupe conservateur MBL a crié à la censure après le retrait «arbitraire» de ses contenus.

«Aujourd'hui, de nombreux responsables du MBL ont vu leurs comptes désactivés de façon arbitraire par Facebook», a déploré le Mouvement Brésil Libre (MBL) sur Twitter.

Pour Facebook, les pages et profils concernés «faisaient partie d'un réseau coordonné qui utilisait de faux comptes et dissimulaient la nature et l'origine de ses contenus dans le but (...) de disséminer de la désinformation».

Le communiqué du réseau social ne mentionne pas nommément le MBL.

Le mouvement de droite s'est dit victime de censure en raison de son orientation libérale et conservatrice, accusant le réseau social «de persécuter des groupes, institutions et leaders de droite dans le monde entier» pour des raisons «idéologiques».

Le MBL souligne que les profils désactivés contenaient des données personnelles, «ce qui rend absurde l'affirmation qu'il s'agit de faux comptes».

La lutte contre les fausses informations s'est intensifiée au Brésil à moins de trois mois de l'élection présidentielle d'octobre, une des plus polarisées et incertaines de l'histoire récente du pays.

Fondé en 2014, le MBL est à l'origine de nombreuses polémiques en raison d'accusations de financement de ses activités par des partis politiques.

Le groupe a été particulièrement actif dans la mobilisation en faveur de la destitution de l'ex-présidente de gauche Dilma Rousseff en 2016, avec des manifestations rassemblant plusieurs centaines de milliers de personnes.