Le fabricant taïwanais de téléphones intelligents HTC a annoncé jeudi la suppression de plus de 2000 emplois, soit une réduction des effectifs de 15%, après avoir essuyé une perte historique au deuxième trimestre.

Cette annonce intervient moins d'une semaine après la publication par le groupe d'une forte perte de 8 milliards de dollars de Taïwan (252,7 millions de dollars) au deuxième trimestre, contre un bénéfice net de 2,26 milliards de dollars de Taïwan à la même période un an plus tôt.

Ces mauvais résultats ont fait reculer l'action HTC en Bourse à son plus bas niveau en plus de dix ans: elle a plongé jeudi de 7,82% à 50,7 dollars de Taïwan.

HTC était jadis un acteur de poids sur le marché ultra compétitif des téléphones intelligents. Mais avec l'émergence des géants sud-coréen Samsung, américain Apple, et de fabricants chinois comme Lenovo et Huawei, il a connu un revers de fortune.

Les suppressions d'emplois s'inscrivent dans le cadre d'une «refonte des activités» destinée à doper la croissance organique, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Il ne précise toutefois pas la période sur laquelle seront réalisées ces suppressions d'emploi.

La restructuration «prévoit également (...) une réduction de 35% des dépenses d'investissement, qui inclut une réduction de 15% des effectifs», ajoute la compagnie.

Un porte-parole de HTC a refusé de préciser le nombre des personnes qui seront licenciées, mais il a indiqué que le nombre total des salariés était de 15 000 ce qui implique quelque 2250 pertes d'emploi.

Selon les médias locaux, 2300 salariés seront concernés par cette mesure.

En annonçant sa perte trimestrielle, HTC l'a attribuée à la faible demande sur ses produits haut de gamme ainsi que ses faibles ventes en Chine.