Quelque 6,6 milliards de cartes SIM pour téléphone mobile étaient en circulation dans le monde à la fin 2013, indique mardi un rapport de l'institut européen de référence Idate, qui table sur 8 milliards à fin 2018.

«En phase de reprise, les marchés télécoms des pays avancés redémarrent lentement tandis que les économies en développement profitent toujours d'une forte dynamique en volume», résume l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe.

Selon lui, ce phénomène «est l'illustration d'une industrie mature poussée par la démographie plus que par l'économie. Ainsi, en Afrique/Moyen-Orient, la chute du PIB régional en 2009 (-6%) et son rebond en 2010 (+16%) n'ont eu que peu d'effets sur la croissance des services télécoms qui est restée très élevée, respectivement à +8% et +9% pour les deux années», analyse-t-il.

Du côté de la 4G, le nombre d'abonnés mobiles «devrait croître très fortement» avec 1,3 milliard d'abonnements à fin 2017, «générant un chiffre d'affaires total de 400 milliards».

Les Nations Unies estiment que la population mondiale devrait atteindre quelque 7,2 milliards de personnes en 2014.

Le nombre d'accès à l'internet fixe progressera en revanche moins vite: l'Idate prévoit +18% entre 2013 et 2018, soit +3% par an en moyenne, et estime que «le milliard d'accès ne devrait pas être atteint avant 2020».

Affichant 1186 milliards d'euros en 2013, les revenus mondiaux des services télécoms devraient passer à 1341 milliards en 2018, soit une progression annuelle moyenne de 2,5%.

«Après le creux de 2009 et une croissance timide en 2010, le marché mondial a retrouvé depuis 2011 le chemin d'une croissance modérée», résume l'Idate. «Globalement, nous observons que les services télécoms évoluent désormais moins vite que l'économie générale», ajoute Didier Pouillot, directeur de l'unité Stratégie Télécoms de l'institut, cité dans le communiqué.

L'Idate relève cependant des performances «nuancées» chez les opérateurs: les Européens «restent à la peine, avec une croissance des revenus qui s'essouffle, mais de forts besoins d'investissement», tandis que les groupes américains «bénéficient d'une dynamique encore soutenue sur leur marché domestique, notamment dans les mobiles».