Le Galaxy S5, dernière version du téléphone intelligent vedette de Samsung, sort ce vendredi dans le monde entier pour tenter de relancer le Sud-Coréen en perte de vitesse sur des marchés saturés et hyper concurrentiels.

Samsung, qui a vendu près de 300 millions de téléphones intelligents en 2013, compte sur son dernier né pour renouer avec le rythme de croissance effréné de ces dernières années qui lui permet aujourd'hui d'être solidement installé à la première place mondiale des constructeurs.

Les experts ont cependant déploré l'absence de fonction ou de design qui le démarque franchement de ses concurrents.

«Il peut nager, mais il ne fera pas de vagues», résumait le Wall Street Journal en ironisant sur les propriétés d'étanchéité du S5.

Samsung a fait état cette semaine de prévisions pessimistes pour ses performances financières à court terme.

Pour les trois premiers mois de l'année, le groupe table sur une baisse de ses résultats opérationnels pour le deuxième trimestre consécutif.

Il escompte un bénéfice d'exploitation de 8400 milliards de won (5,79 milliards d'euros, 7,97 milliards de dollars US), en recul de 4,3 % par rapport à la même période de 2013.

Le groupe prévoit néanmoins un bénéfice en hausse de 1,08 % par rapport aux trois derniers mois 2013.

Les producteurs de téléphones intelligents haut de gamme, à plusieurs centaines d'euros, souffrent de la saturation des marchés matures, en Amérique du Nord et en Europe, notamment, où le taux d'équipement est très élevé et la concurrence très dense.

Ils sont aussi handicapés par leur absence, dans le cas de Samsung, dans les segments moins chers qui se vendent dans les pays émergents.

Signe de cette double difficulté, le S5 est annoncé à un prix inférieur au celui du S4. Samsung aurait considérablement réduit ses frais de marketing, lesquels avaient pesé sur la rentabilité du S4.

Selon le cabinet IDC, le prix moyen des téléphones intelligents tombera en 2017 à 265 dollars (190 euros), contre 337 dollars en 2013 et 387 en 2012.