AT&T prend à partir d'aujourd'hui (mardi) les précommandes pour le Z10. BlackBerry joue ainsi sa survie sur le marché américain.

Voici un aperçu des défis à relever.

Un mauvais moment


Les tests un peu plus longs menés par les exploitants américains avant de commercialiser le Z10 ont compliqué la tâche de BlackBerry. Plutôt que de profiter d'une fenêtre peu encombrée au début de février, le Z10 doit maintenant affronter la forte concurrence du Samsung Galaxy S4, qui sera dévoilé jeudi. C'est sans compter que la vague créée par le gros événement de lancement et une publicité diffusée pendant le Super Bowl a eu le temps de s'effriter.

Un soutien gouvernemental qui s'effrite

Au cours des derniers mois, plusieurs agences gouvernementales américaines ont annoncé leur abandon, complet ou total, de la plateforme BlackBerry. À elle seule, la perte de l'exclusivité du Pentagone, qui ouvrira son réseau aux rivaux sous iOS et Android l'an prochain, pourrait représenter jusqu'à 8 millions d'abonnés.

Samsung joue dans sa cour

Toujours perçue comme leader dans le domaine de la sécurité par les gestionnaires de réseaux d'entreprise, BlackBerry doit résister à un puissant assaut de Samsung. L'entreprise coréenne a présenté au dernier Mobile World Congress de Barcelone une solution baptisée Knox et qui imite la fonction Balance de la plateforme BlackBerry 10, l'une de ses principales innovations.

Les exploitants sont-ils derrière le Z10?

BlackBerry aura beau tout faire, elle aura de la difficulté à convaincre les consommateurs si elle ne reçoit pas l'appui des exploitants de réseaux. Sans rechigner, ceux-ci n'ont pas non plus montré un enthousiasme délirant pour la plateforme jusqu'à présent. Sprint, par exemple, a décidé de bouder le Z10 et de n'offrir que le Q10, doté d'un clavier physique.

En manque d'applications

Les premières critiques du Z10 en ont à peu près toutes fait l'éloge et noté qu'il se comparait sans problème aux modèles concurrents. Mais il y a encore un gros problème: le manque d'applications. Les ventes du Z10 sur le très important marché américain risquent de déterminer le niveau d'intérêt des développeurs d'applications partout dans le monde. L'ennui, c'est que c'est l'oeuf et la poule: sans applications, les clients sont plus difficiles à convaincre.