Jolla, entreprise fondée par un groupe d'anciens salariés du géant finlandais des téléphones portables Nokia, a présenté mercredi un nouveau système d'exploitation devant équiper ce qu'elle conçoit comme «le meilleur téléphone intelligent au monde».

Ce rival d'Android (Google) et Windows Phone 8 (Microsoft), appelé Sailfish, est un successeur de MeeGo, système d'exploitation sur lequel travaillait Nokia jusqu'à ce qu'il noue une alliance avec le concepteur américain de logiciels Microsoft en février 2011.

«La plupart d'entre nous travaillaient à l'époque dans la division MeeGo, et nous étions si investis là-dedans, avec l'impression qu'il était si compétitif, que nous voulions continuer à le développer et fonder une entreprise», a déclaré à l'AFP le confondateur et président de Jolla, Antti Saarnio.

Jolla a montré ce système d'exploitation lors de Slush, une conférence de hautes technologies et start-ups à Helsinki.

Il doit être offert aux fabricants de téléphones portables et de tablettes.

L'entreprise compte présenter en début d'année et lancer sur le marché d'ici à mi-2013 son téléphone, qui sera «un produit haut de gamme de toute première qualité», «le meilleur téléphone intelligent au monde».

Il offrira «la possibilité d'avoir plusieurs tâches à la fois et une vraie personnalisation de l'interface par l'utilisateur (...) libérant les gens de la contrainte d'ouvrir et fermer sans arrêt les applications, rendant l'utilisation du téléphone plus efficace et les laissant adapter leur écran à leurs besoins bien plus que les autres», a expliqué M. Saarnio.

Fondée il y a un peu plus d'un an, elle vise l'Europe, l'Afrique du Nord et surtout la Chine «parce que c'est le marché le plus dynamique en ce moment dans le secteur des téléphones intelligents, et que l'industrie là-bas cherche différentes alternatives pour fabriquer des smartphones», selon le président de Jolla.

Jolla a déjà signé avec le plus distributeur de smartphones en Chine, D.Phone, et avec un opérateur finlandais, DNA.

L'entreprise, qui emploie aujourd'hui 50 personnes, fonctionne avec plus de 10 millions d'euros de financements de l'État finlandais et d'investisseurs finlandais et étrangers.