Les Américains et leur manie d'inventer de nouvelles expressions le surnomment «phablette».

Avec son superbe écran de 5,5 pouces, le Galaxy Note II est effectivement un appareil mi-téléphone, mi-tablette, une formule qui place Android sous son meilleur jour.

Samsung est déjà le plus grand vendeur de produits à système Android au monde.

Le Galaxy Note original, un appareil supposé être niché et dont le lancement faisait même douter la direction du groupe coréen, a connu un succès tel que la décision de doubler la mise ne s'est pas fait attendre longtemps.

Quelle excellente décision! Le Galaxy Note II est énorme, et pourtant, il tient dans la même poche revolver que l'iPhone 5 d'Apple.

En fait, les chances que le Note II tombe des poches de son propriétaire à son insu sont étonnamment grandes. Tirons-en d'ailleurs son principal défaut: son boîtier blanc ou gris est fait d'un polymère lisse qui complique sa manipulation.

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Dans un souci de minimalisme, les touches de commande du volume et de l'alimentation sont aussi trop minces et trop sensibles au toucher.

On appuie dessus sans cesse, par mégarde. Le stylet, qui se glisse dans une fente au bas de l'appareil, est moins agaçant. Qu'on s'en serve ou pas, on s'en fout un peu, vu qu'il n'est jamais encombrant.

De leur côté, les 8 mégapixels de la caméra arrière font aussi de l'excellent travail. Samsung inclut des outils logiciels facilitant drôlement la prise de photos et de vidéo (détection de visages, de sourire, etc.).

Bref, vous aurez compris que le plus gros téléphone intelligent sur le marché ces jours-ci a des défauts qu'on attribue généralement à des appareils ultracompacts... C'est le monde à l'envers.

Vu la réaction initiale de neuf curieux sur dix («...et il faut le porter à son oreille pour faire un appel?»), il suffirait que Samsung trouve le moyen d'intégrer une oreillette Bluetooth à la place du stylet et le Note II révolutionnerait le petit monde de la téléphonie mobile.

Android sur les chapeaux de roue

Outre l'écran Super AMOLED géant (1280 x 720 pixels, format 16:9), un processeur Exonys à quatre coeurs (cadencé à 1,6 GHz et 30 % plus rapide que le Galaxy SIII), jumelé à une batterie apparemment infatigable, fournit une combinaison de performance et d'autonomie à laquelle on ne trouve aucun défaut.

Android n'a pas toujours été un exemple de rapidité et de longévité, mais le Note II renverse cette tendance.

D'abord, son autonomie double celle de bien des rivaux. Une journée de travail à distance ne prend guère plus que la moitié de sa charge.

Et pourtant: la connexion sans fil LTE est reconnue pour être énergivore. On imagine le processeur Exynos de la même eau, mais on ne le sent pas du tout.

Ce dernier fait réagir les applications au quart de tour.

Avec le fureteur Chrome et le clavier gestuel Swype (à installer à part, mais Google compte l'imiter pour Android 4.2), on hérite de la machine à fureter et à texter la plus rapide au pays.

Samsung assure que le Galaxy Note II est l'appareil de productivité et de création de contenu par excellence au Canada.

On dirait aussi une bête de divertissement mobile. Et à 150$ (16 go plus fente MicroSD, avec entente de 3 ans), ce qui signifie probablement un prix de détail d'environ 800$, c'est loin d'être inaccessible.

Le terme «phablette» est clairement là pour rester.