Nouvel eldorado des distributeurs, les téléphones intelligents et les tablettes deviennent un outil de vente incontournable pour les acteurs traditionnels de la distribution, comme pour les cybermarchands qui y voient un moyen de fidéliser leur clientèle.

Au salon du e-commerce à Paris, les professionnels du secteur sont unanimes: le «m-commerce», la vente sur smartphones et sur tablettes, c'est l'avenir.

«Le mobile est l'outil de demain qui va donner la possibilité aux consommateurs d'acheter où il veut, quand il veut», estime le PDG de RueDuCommerce, Gauthier Picquart.

Selon la Fevad, fédération du secteur, les ventes sur mobiles représentent désormais 5% du chiffre d'affaires des sites marchands en France contre 2% il y a un an.

«Entre le site internet qu'on consulte plutôt chez soi derrière un ordinateur et le magasin qui nécessite un déplacement, le téléphone fait le trait d'union», renchérit Philippe Moati, professeur d'économie à l'Université Paris Diderot et spécialiste du e-commerce.

Le site de déstockage Vente-Privée.com dit réaliser désormais plus de 20% de son chiffre d'affaires via mobiles et tablettes et le site marchand eBay estime qu'un article est acheté «toutes les 3 minutes trente via une application mobile eBay» en France.

«La vente privée c'est de l'achat d'impulsion, des ventes à ne pas rater. Il faut pouvoir dégainer son smartphone au bon moment, vérifier les disponibilités le plus vite possible», explique Antoine Leloup, pdg du site de mode Brandalley, qui dit réaliser 10% de son chiffre d'affaires sur mobile en France, et 15% au Royaume-Uni.

Chez eBay, ce sont les enchères qui ont poussé les utilisateurs à utiliser leurs mobiles, afin de suivre les dernières minutes d'une transaction.

Les bonnes performances de ces sites sont à nuancer avec les prévisions du cabinet Forrester en juillet, qui estimait ce marché à 3,1 milliards d'euros en France d'ici 5 ans.