Les autorités américaines et les quatre principaux opérateurs de téléphonie mobile du pays ont annoncé mardi une initiative commune contre les vols de téléphones portables, justifiée selon eux par une progression inquiétante des agressions violentes.

Répondant aux demandes des autorités policières de très nombreuses localités, la Commission fédérale des communications (FCC) et les opérateurs ont annoncé qu'ils allaient mettre en place une base de données nationale, visant à empêcher que des téléphones volés puissent être utilisés par des propriétaires non légitimes.

Le président de la FCC, Julius Genachowski, a précisé que les opérateurs Verizon, AT&T, Sprint et T-Mobile s'étaient engagés à mettre sur pied des bases de données d'ici six mois, avec l'objectif de parvenir à une base unique dans les 18 mois.

«Les chiffres sont alarmants», a-t-il dit. «À Washington, à New York, et dans les autres grandes villes, environ 40 % des vols sont désormais liés à des téléphones portables».

«Cela met en danger physique des gens dans tout le pays et menace la sécurité des informations personnelles contenues dans ces appareils», a ajouté M. Genachowski.

Le système doit permettre aux propriétaires de téléphones d'informer facilement les opérateurs du vol de leur appareil, ce qui entraînera le blocage de toute nouvelle activation.

«Nous sommes en train d'assécher le marché des téléphones portables (...) comme cela s'est fait en Europe», a assuré le chef de la police de New York Ray Kelly, qui participait à cette annonce.

M. Genachowski a expliqué que des conversations avec des responsables de l'association GSMA --qui réunit 800 opérateurs dans le monde-- et les autorités britanniques l'avaient convaincu d'adopter un système similaire à celui en vigueur notamment au Royaume-Uni, avec l'objectif à terme d'intégrer la base de données américaine à celles d'autres pays pour étouffer le trafic international de téléphones volés.