Les risques de cancer liés aux téléphones portables, évoqués par des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sont un «sujet sérieux» qui mérite d'être plus amplement étudié, a estimé jeudi un responsable de l'opérateur américain AT&T.

«Le secteur ne devrait pas avoir trop à s'inquiéter», a déclaré le responsable de la téléphonie mobile chez AT&T, Ralph de La Vega, notant que les conclusions de ces experts publiées mardi reposaient sur une étude vieille d'un an.

«Toutefois, nous devrions continuer d'étudier» le sujet, a-t-il ajouté au dernier jour de la conférence D9 organisée par le site d'informations All Things Digital à Rancho Palos Verdes .

«C'est un sujet sérieux», a-t-il poursuivi.

Des experts internationaux, réunis à l'initiative de l'OMS, ont estimé mardi que l'usage des téléphones portables pouvait être cancérigène, plaidant en faveur de l'utilisation des kits mains libres et de la pratique des SMS.

Le jour même, l'association professionnelle américaine CTIA-The Wireless avait souligné que la classification «peut-être cancérogène pour l'homme» ne signifiait pas «que les téléphones portables provoquent le cancer».

L'agence de recherche sur le cancer de l'OMS, qui a publié ces résultats, «a, par le passé, classé dans cette même catégorie les légumes marinés et le café», avait souligné l'association.

D'après les professionnels, «des preuves limitées émanant d'études statistiques peuvent être trouvées, bien que les résultats puissent n'être le produit que de partis pris et de certaines erreurs».