Le logiciel d'exploitation pour téléphones portables de Google, Android, équipera en 2012 la moitié (49,2%) des 630 millions de téléphones  en circulation et contribuera à «démocratiser» ces appareils, selon des prévisions du cabinet Gartner publiées jeudi.

«Les vendeurs d'appareils fonctionnant avec Android vont continuer à se battre pour gagner des parts de marché, ce qui va faire baisser les prix pour le consommateur», a commenté Roberta Cozza, analyste de Gartner, dans un communiqué.

Le logiciel lancé par Google équipe aujourd'hui majoritairement des téléphones haut de gamme de constructeurs de mobiles comme Samsung, HTC, ou encore Motorola. Mais «à long terme, il pourra faire le plus de volume dans les téléphones de prix moyens à bas, surtout dans les marchés émergents», a ajouté l'analyste.

La montée en puissance des téléphones intelligents permettant de surfer sur internet, recevoir des courriels, prendre des photos, tourner des films, écouter de la musique ou encore jouer à des jeux vidéo est inexorable, souligne Gartner: en 2011, 468 millions d'unités devraient être vendues, soit 57,7% de plus qu'en 2010.

En 2012, 632 millions de téléphones intelligents devraient être vendus dans le monde, et en 2015, 1,1 milliard, selon les prévisions du cabinet.

Le logiciel iOS d'Apple, utilisé sur l'iPhone, conservera encore au moins jusqu'en 2014 sa deuxième place avec un pic en 2011, où il occupera 19,4% des smartphones en circulation, selon Gartner.

Les logiciels de Microsoft, qui vont désormais équiper les smartphones de Nokia, devront à cette date commencer à sérieusement concurrencer Apple: Gartner prédit ainsi qu'ils occuperont 10,8% du marché en 2012 et 19,5% en 2015.

Enfin, Gartner estime que dans les années à venir, les possesseurs d'un smartphone qui voudraient s'offrir une tablette multimédia auront tendance à se tourner vers un appareil équipé du même logiciel car il leur sera plus familier.

«Cela permettra aux consommateurs de partager la même expérience sur tous les appareils, de même que les applications, réglages ou encore les scores qu'ils ont réalisés sur leurs jeux» favoris, a souligné Mme Cozza.