Research in Motion et ses BlackBerry dominent encore le marché nord-américain des téléphones intelligents, mais malgré des ventes en hausse constante, leur part de marché s'effrite, au profit d'appareils animés par Android et signés Samsung et HTC.

Android, le système mobile de Google, est donc le plus populaire sur le marché nord-américain, mais comme Google ne fabrique pas d'appareils comme tels, ce sont RIM et Apple qui dominent ce marché, se partageant à peu près également 54 % des ventes de téléphones intelligents en Amérique du Nord, selon Nielsen.

L'agence américaine a étudié ce marché de novembre 2010 à février 2011, et conclut que les deux fabricants en sont les plus importants vendeurs d'appareils.

Le système Android représente pour sa part 29 % de tous les téléphones intelligents vendus, mais c'est un volume qui se divise entre plusieurs fabricants, comme HTC (12 %), Motorola (10 %) et Samsung (5 %), notamment. Les 2 % restants vont à des joueurs qui peinent à percer ce marché, comme LG Electronics et Sony Ericsson

Du côté des autres systèmes d'exploitation mobiles, Microsoft et son Windows Phone 7 arrivent à 10 % du marché, alors que Nokia fait plutôt piètre figure, à 2 %. Nielsen se demande d'ailleurs où ira Nokia avec son partenariat lui permettant d'utiliser Windows Phone 7 sur ses futurs produits. Le plus petit joueur de ce créneau s'allie à la plateforme logicielle la moins populaire, alors qu'il aurait pu également s'allier avec Google pour utiliser Android, la plateforme la plus populaire.

Ce portrait nord-américain du marché de la téléphonie intelligente diffère toutefois largement de la réalité mondiale de la téléphonie mobile. Selon une étude publiée par IDC au début de février, Nokia demeure le joueur le plus important, alors que les ventes d'Apple ont explosé de 86 %, à la fin 2010. De son côté, Samsung a pratiquement triplé ses parts de marché, comptant désormais pour 10 %, alors que HTC a doublé les siennes, à 8 %.

Pour RIM, la correction n'est peut-être pas si importante qu'on peut le penser : sa part du marché mondial est passée de 19,9 % à 16 % en un an, mais ses ventes, elles, ont bondi de plus de 40 %.

>>> Suivez-moi sur Twitter: @mcken