Google a publié ce matin les premières images de la troisième génération de son logiciel mobile Android, appelé Honeycomb, ou « nid d'abeille ». Malgré la présence d'Android sur des tablettes bien avant sa venue, c'est la seule version à recevoir le sceau d'approbation de Google pour être entièrement fonctionnel sous cette forme.

Pour Google, Android 3 Honeycomb n'est pas une mince affaire : après tout, c'est l'occasion pour le géant de Mountain View de relancer l'intérêt pour son marché d'applications, que de nombreux concepteurs logiciels boudent, faute d'un rendement intéressant sur leurs produits déclinés en version Android.

Dans une étude publiée plus tôt, IDC révélait que cette nouvelle génération d'Android serait attrayante pour 87 % des développeurs, ce qui la place à égalité avec l'iPad, et tout juste derrière l'iPhone, à 92 %. C'est une place de choix, dans un marché qui comprendra aussi très  bientôt des tablettes comme la Blackberry PlayBook et des produits animés par Windows, comme la Vibe.

Bref, dans le marché des applications mobiles, Google pourrait mieux s'en tirer du côté des tablettes qu'il ne le fait du côté des téléphones.

Encore que ça reste à voir : les nombreuses tailles d'écran de ces appareils, et les différentes versions d'Android encore en circulation (1.6, 2, 2.1, 2.2 et bientôt, 2.3) causent des maux de tête à ces créateurs d'applications qui visent le plus grand marché possible d'un seul coup. Android 3 est-il appelé à se fragmenter de même façon?

Peut-être pas du côté des versions logicielles, du moins pas au début, mais le système d'exploitation mobile - et libre, d'ailleurs - est conçu de manière à s'agencer à merveille aux diverses dimensions d'affichage qu'auront les tablettes que voudront bien produire les Dell, Samsung et Toshiba de ce monde. Ça va de 5 à 11 pouces.

Ça n'enlève rien à l'esthétisme de cette version 3 d'Android : le bureau est élargi, de même que la barre système, dotée de zones de contrôle universelles. Les applications ouvertes sont logées dans une portion de la barre système et sont ainsi accessibles assez rapidement.

Une barre des tâches, appelée barre d'action, se situe au haut de l'écran en permanence elle aussi, et donne accès aux menus contextuels et widgets qui varient selon l'application en cours. Comme sa version pour téléphones, Android Honeycomb propose aussi un bureau à cinq volets, dotés d'une invite de recherche universelle typique.

Bonne nouvelle, aussi, Google a revu la dimension de son clavier virtuel afin de se conformer à une superficie d'affichage étendue. Les futures tablettes simplifieront l'entrée de texte d'une manière que les tablettes Android existantes n'ont pas toutes réussi à faire.

Parlant de clavier, il sera possible d'utiliser un périphérique externe par connexion USB, soit un clavier, une clé USB ou même un appareil photo ou un caméscope. Il suffira de brancher un ou l'autre de ces deux derniers pour en voir le contenu, ou pour le transférer dans la mémoire interne de la tablette.

Plusieurs autres retouches à l'interface utilisateur sont de mise, évidemment. Google met dès maintenant à la disposition des développeurs une trousse d'outils afin de mettre leurs applications à niveau, au besoin. Le grand public, lui, verra les premiers appareils animés par Android 3 Honeycomb au plus tôt en mars prochain, date annoncée de la mise en marché de ce nouveau système.

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Source: Google

Une image du système d'exploitation Honeycomb de Google