Bell Canada a annoncé qu'elle vendra sous peu au pays le Motorola Atrix, un des téléphones intelligents les plus prometteurs sur le marché. Animé par Android 2.2 et, surtout, par un processeur double coeur de Nvidia, l'Atrix risque fort de remettre Motorola aux avant-postes d'un marché qui lui glissait entre les doigts ces dernières années.

Avec la gamme d'appareils Droid (Milestone au Canada), Motorola a clairement établi sa stratégie, depuis environ un an: reprendre un rôle de leader dans le marché de la téléphonie mobile, ce que le fabricant américain n'a pas réellement su faire depuis l'époque des Razr, ce qui nous ramène au début de la précédente décennie.

L'Atrix pousse l'audace encore un peu plus loin, devenant un des premiers appareils mobiles sur le marché à être animé par un processeur double coeur cadencé à 1 GHz, caractéristique jusqu'ici réservée aux ordinateurs personnels de plus grand format. Un gigaoctet de mémoire vive, ainsi qu'un écran couleur 24-bit lui assureront une polyvalence multimédia accrue. L'appareil possède 16 gigaoctets de mémoire embarquée, avec fente pour cartes MicroSD.

C'est aussi un appareil qui sera vendu sous l'égide de la mobilité de quatrième génération, ou 4G, aux États-Unis. Bell n'utilisera probablement pas cette expression, l'Atrix étant en réalité conçu pour se brancher aux réseaux HSPA+.

Téléphone, portable et récepteur numérique tout-en-un

Présenté aux côtés de la tablette Xoom, qui s'est méritée le titre d'innovation de l'année au CES de Las Vegas, le weekend dernier, l'Atrix aurait aussi pu se mériter un tel honneur, si on tient compte des accessoires avec lesquels l'appareil peut être transformé soit en un récepteur numérique pour cinéma maison, soit en ordinateur portable.

Motorola a effectivement présenté un socle multimédia avec sortie HDMI et trois ports USB, ce qui permet de brancher l'appareil à un téléviseur ou un moniteur externe, ainsi qu'à un clavier ou autre périphérique de saisie. Grâce à une interface appelée Webtop, l'Atrix peut élargir l'étendue de son bureau à l'ensemble de l'écran, donnant l'impression qu'on utilise un véritable appareil de bureau ou de salon.

L'autre accessoire est un ordinateur portable dénué de toutes composantes autres qu'un écran, un clavier et une pile conférant à l'ensemble une autonomie de 11 heures. On dépose le téléphone sur un socle situé derrière l'écran et on obtient un ultraportable à écran de 11 pouces au profil ultramince, et doté d'une fiche technique comparable à celle d'un ultraportable traditionnel. À l'exception qu'il est livré avec une connexion permanente 3G pour accéder à Internet, en plus des ports WiFi et Bluetooth.

Motorola espère lancer l'Atrix tôt cet été. Du côté de Bell, on n'a pas encore annoncé le prix de vente de l'appareil, mais on peut imaginer qu'il sera légèrement supérieur à la moyenne, même en échange d'une entente ferme de trois ans...

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