Le fabricant canadien du téléphone BlackBerry, Research In Motion (RIM), a nié mardi avoir accordé de quelconques privilèges à certains pays, comme l'affirment des responsables émiratis, assurant que les données personnelles de ses clients sont protégées partout de la même manière.

Il n'y a «qu'un système BlackBerry disponible dans le monde», affirme RIM dans un communiqué. «RIM coopère avec tous les gouvernement avec la même cohérence dans les normes (de sécurité) et le même degré de respect».

«Toute affirmation selon laquelle nous fournirions ou nous aurions déjà fourni quelque chose d'unique au gouvernement d'un pays particulier, sans l'offrir à d'autres, est sans fondement», ajoute le communiqué.

Le fabricant canadien répondait notamment à l'ambassadeur émirati à Washington, Youssef al-Otaïba, qui a indiqué que son pays attendait de RIM le même respect du «cadre juridique et réglementaire que celui que le fabricant accorde au gouvernement américain et à d'autres gouvernements».

RIM avait indiqué lundi qu'il était en discussions avec certains pays et qu'il s'engageait à garantir des communications sécurisées, faisant allusion sans les citer à l'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis.

Les Emirats, centre d'affaires du Golfe, ont décidé dimanche de suspendre à partir du 11 octobre certains services du téléphone multifonctions BlackBerry non conformes aux législations en vigueur dans le pays et qui soulèveraient des problèmes de sécurité, selon les autorités.

Dans la foulée de la déclaration faite mardi par RIM, l'agence officielle saoudienne SPA a annoncé que les services de BlackBerry seraient suspendus dès vendredi.

Le BlackBerry serait utilisé par environ 500 000 personnes aux Emirats et 700 000 en Arabie saoudite, les deux pays représentant globalement environ 2,6% des utilisateurs du téléphone dans le monde.