Le Québec compte de plus en plus de «mobinautes», c'est-à-dire des personnes qui utilisent Internet avec un téléphone mobile, mais il demeure loin derrière l'Europe et les Etats-Unis, un retard qui s'explique par le coût beaucoup plus élevé d'Internet mobile au Canada.

Le Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO), qui suit l'évolution de l'utilisation d'internet au Québec depuis une décennie, a rendu publique son enquête NETendance 2009 jeudi matin à Montréal.

On y apprend que, si la proportion de détenteurs de téléphones cellulaires est demeurée stable, celle de détenteurs de téléphones intelligents ou d'assistants numériques personnels est passée de 8 pour cent à 13 pour cent entre 2008 et 2009, soit une augmentation de 65 pour cent.

Cependant, en tout et partout, seulement 8 pour cent des Québécois se servent d'un appareil de téléphonie pour naviguer sur le Web, comparativement à 28 pour cent des Français et 34 pour cent des Américains. Les responsables de l'enquête au CEFRIO expliquent cet écart par le fait que les forfaits offerts par les fournisseurs américains et européens pour naviguer sur Internet avec un téléphone sont beaucoup moins chers que ceux offerts au Canada.

En contrepartie, le Québec n'accuse aucun retard par rapport au reste de la planète quant à l'utilisation générale d'Internet. Ainsi, trois Québécois adultes sur quatre (73 pour cent), soit 4,5 millions de personnes, naviguent dans le cyberespace au moins une fois par semaine. À cela s'ajoutent plus de 650 000 utilisateurs occasionnels, portant le total d'internautes québécois à 5,2 millions.