L'équipementier télécom suédois Ericsson, numéro un mondial des réseaux mobiles, a annoncé lundi avoir remporté des contrats d'une valeur de 1,8 milliard de dollars avec deux opérateurs de téléphonie chinois, les géants China Mobile et China Unicom.

Dans un marché chinois de 1,3 milliard de clients potentiels en plein boom, les contrats portent sur l'amélioration des réseaux de téléphonie mobile de China Mobile, premier opérateur chinois, et de China Unicom, qui figure parmi les trois premiers opérateurs du géant asiatique, annonce Ericsson dans un communiqué.

Une porte-parole d'Ericsson a confirmé à l'AFP qu'il s'agissait de nouveaux contrats pour l'année 2010. Pour 2009, Ericsson avait annoncé en juillet dernier des contrats avec les deux mêmes opérateurs d'un montant proche de 1,7 milliard de dollars.

«La signature de contrats significatifs est un signe de la poursuite de notre forte coopération avec nos clients chinois», s'est réjoui Mats Olsson, dirigeant d'Ericsson pour la Chine, cité dans le communiqué.

La valeur des deux nouveaux contrats est de 1 milliard de dollars pour China Mobile et 800 millions pour China Unicom, précise Ericsson.

En 2009, 747 millions de Chinois avaient un contrat de téléphonie mobile, un boom de 106 millions de personnes par rapport à 2008, pour atteindre un taux d'équipement de 56,3% de la population, selon Ericsson.

«Il n'y a pas de signe que le marché ralentisse», souligne le suédois, dont le principal concurrent, le numéro 2 du secteur Huawei, est un groupe chinois, de même qu'un autre acteur en progression du secteur, ZTE Corp.

«Une part croissante de la population chinoise adopte le mobile. Aujourd'hui, 99% de la population est couverte par un réseau, grâce aux récentes expansions dans les campagnes», souligne Ericsson.

Le marché de l'internet fixe affiche également une forte hausse de 20% par an, avec 103 millions de clients fin 2009, ajoute le suédois.

L'annonce intervient alors qu'une délégation chinoise est en Suède, où la vente du fleuron automobile Volvo Cars au chinois Geely a été signée dimanche.

À peine ralentie par la crise économique mondiale qui a plongé la plupart des pays européens et les États-Unis dans la récession, la croissance de la Chine, devenue troisième économie mondiale, affiche une santé insolente ("8,7% en 2009).

Dans de nombreux secteurs, le marché chinois représente l'espoir de groupes européens à la peine sur leur propre marché continental.