De plus en plus de Canadiens pourraient abandonner leur téléphone traditionnel au profit de leur cellulaire, poursuivant une tendance qui risque d'aller en s'accélérant au fur et à mesure que de nouveaux acteurs arriveront sur le marché de la téléphonie sans fil avec des offres alléchantes.

Rogers Communications, qui offre les services Fido et Rogers, propose déjà des forfaits qui ciblent les utilisateurs qui souhaitent renoncer à leur ligne terrestre, a indiqué hier le président de Rogers sans fil, Rob Bruce.

 

« Je crois qu'il y aura des occasions de croissance énormes du point de vue du sans-fil «, a-t-il indiqué dans le cadre de la conférence annuelle organisée par BMO Marché des capitaux à l'intention des acteurs des secteurs des médias et des télécommunications, à Toronto.

Selon M. Bruce, environ 9 % des clients Fido à l'échelle nationale ont abandonné leur ligne terrestre et plutôt opté, par exemple, pour un forfait qui offre 2000 minutes par mois pour 40 $.

« Nous croyons que c'est une tendance qui continuera à s'accélérer, surtout en raison de la prolifération des forfaits «, a-t-il ajouté.

M. Bruce croit que les nouveaux acteurs qui se lanceront sur le marché au cours des prochains mois inciteront les consommateurs à se départir de leur ligne terrestre.

« D'après ce que je peux voir des nouveaux acteurs, je pense qu'ils vont arriver avec des forfaits qui inciteront bien des consommateurs à délaisser leur ligne terrestre et à adopter le sans-fil comme substitut «, a dit M. Bruce.

Jean-François Pruneau, vice-président aux finances de Vidéotron, qui est propriétaire d'un de ces nouveaux acteurs, a expliqué à la conférence que les consommateurs finiraient par n'avoir qu'un téléphone sans fil.

Le réseau sans fil de Vidéotron devrait être en fonction au deuxième trimestre de 2010, a-t-il précisé.

L'Association canadienne des télécommunications sans fil révèle qu'à la fin de l'an dernier, 21,5 millions de Canadiens utilisaient un téléphone cellulaire, ce qui correspond à une pénétration nationale de 67 % pour ce service.

Dans les grands centres urbains, le taux de pénétration serait de près de 80 %, ajoute l'association.