La Commission européenne a annoncé mercredi qu'un accord avait été signé par les professionnels des communications mobiles pour mettre en place dans les véhicules un système automatisé d'appel d'urgence en cas d'accident, baptisé «eCall».

«Je félicite les opérateurs de téléphonie mobile d'avoir répondu aussi rapidement» à la demande de Bruxelles, a indiqué la commissaire européenne chargée des télécommunications, Viviane Reding.

La Commission européenne avait invité en août les pays de l'UE et les secteurs européens de l'automobile et des télécommunications à faire un effort pour déployer «eCall» en Europe.

Ce système automatisé d'appel d'urgence en voiture repose sur un ordinateur embarqué qui, en cas d'accident grave, appelle automatiquement le numéro d'urgence européen, le 112. Ce système communique le lieu de l'accident au service d'urgence le plus proche même si les passagers ne savent pas ou ne peuvent pas dire où ils se trouvent.

L'«eCall» pourrait réduire de moitié le délai d'intervention des secours. Avec ce système, la Commission européenne estime pouvoir sauver près de 2500 vies chaque année, sur les quelques 39 000 européens morts sur les routes.

Six Etats membres de l'UE (Danemark, France, Irlande, Lettonie, Malte et Royaume-Uni) n'ont toujours pas signé le protocole d'accord «eCall».

«Ils devraient maintenant lâcher la pédale de frein et accélérer l'introduction d'un système qui peut sauver des vies, faute de quoi la Commission devra proposer de légiférer l'année prochaine», a averti Mme Reding.

Les accidents de la route coûtent à l'économie de l'UE plus de 160 milliards d'euros chaque année. Equiper du système «eCall» les 230 millions d'automobiles dans l'UE permettrait d'économiser 26 milliards d'euros par an, a affirmé la Commission européenne.