Dans quelques mois, une épidémie hautement contagieuse pourrait se répandre dans une école élémentaire japonaise. Elle toucherait plusieurs enfants, qui en contamineraient d'autres, et se propagerait. C'est un scénario qu'étudient les autorités japonaises.

Si rien n'est fait pour stopper l'épidémie à la source, elle prendra de l'ampleur en infectant ensuite le corps enseignant, les parents et la communauté. Mais les autorités pensent pouvoir limiter la diffusion du virus en utilisant des téléphones portables.

La maladie sera en effet seulement virtuelle, dans le cadre d'une expérimentation publique. Une filiale de la société informatique Softbank, fournisseur de téléphones cellulaires et d'Internet, a proposé cette solution.

Des élèves tests seraient considérés comme infectés, et leurs mouvements suivis dans les jours suivants, comparés à ceux du reste du groupe. L'étude des trajectoires des uns et des autres doit permettre de deviner qui présentera un risque d'être touché par la maladie.

Masato Takahashi, qui a imaginé le projet pour Softbank, l'étaie de chiffres. Si une personne malade en contamine trois autres chaque jour, et chaque nouveau porteur trois autres, on arrive en dix jours à 60.000 malades. Si la propagation se limitait à deux personnes, le nombre des malades potentiels serait seulement de 1.000.

L'expérimentation trouve un écho au Japon, considéré comme un foyer autonome de la grippe A/H1N1, et où l'université d'Aoyama Gakuin à Tokyo utilise aussi l'iPhone 3G pour s'assurer de la présence en cours de ses étudiants.

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