Le directeur général de l'équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent, Ben Verwaayen, a affirmé jeudi que son groupe n'avait pas l'intention de sortir de la téléphonie mobile, alors que des analystes ont fait état d'une possible décision de ce type.

«Ce n'est pas vrai que nous allons quitter le mobile», a-t-il déclaré à des journalistes, lors d'une matinée consacrée à l'innovation au siège du groupe à Paris.

Arrivé en septembre à la tête de l'équipementier, en remplacement de Patricia Russo, M. Verwaayen a également souligné qu'Alcatel-Lucent n'était «pas une entreprise assiégée».

Il a par ailleurs fait part de sa volonté de poursuivre les investissements en recherche et développement. «Même en période de crise, il est important d'innover, c'est du long terme», a-t-il dit.

M. Verwaayen n'a pas souhaité donner de détails sur le «plan stratégique» qu'il dévoilera le 12 décembre pour redresser le groupe.

Fin octobre, il avait indiqué que son premier objectif était de «restaurer la profitabilité» qui n'est «pas satisfaisante» et de «générer du cash».

Alcatel-Lucent a déjà annoncé en novembre le remaniement de son équipe de direction et le départ de son directeur financier.

L'équipementier est également entré en discussion exclusive avec Dassault Aviation pour lui vendre sa part de 20,8% dans Thales.

Depuis la fusion en 2006 entre le français Alcatel et l'américain Lucent Technologies, le groupe cumule les mauvais résultats et a procédé à plusieurs plans de restructuration, comprenant 16.500 suppressions d'emplois dans le monde d'ici 2009. En octobre, il a annoncé son septième trimestre consécutif de perte nette.