Le journaliste David Pogue du New York Times a publié mercredi une critique du nouveau téléphone de RIM qu'il rebaptise le «Blackberry Nul» (BlackBerry Dud).

Le premier irritant soulevé par M. Pogue est l'absence d'un clavier à touches qui selon lui définit le concept même du BlackBerry. «Dans son empressement à vouloir profiter de l'engouement pour l'écran tactile de l'iPhone, RIM a supprimé le clavier physique.»

Il compare un BlackBerry sans véritable clavier à un iPod sans roulette de défilement.

Selon lui, RIM a tenté d'amortir le choc pour les utilisateurs en présentant un écran tactile basé sur deux niveaux de pression des doigts, afin de répliquer l'effet d'un véritable clavier.

Bien que l'idée lui semble bonne, il juge qu'en pratique cette fonction est «inégale et déroutante».

Cette critique sévère du BlackBerry Storm de la part de David Pogue a fait réagir beaucoup d'autres journalistes qui couvrent le secteur technologique.

Nick Farrell du site TheInquirer.net se questionne pour sa part sur la crédibilité du journaliste du New York Times qu'il accuse presque d'être à la solde d'Apple. «Une analyse de son travail révèle que 90% du temps, il écrit des choses merveilleuses sur l'iPhone d'Apple.»

Matthew Miller, journaliste pour ZDNet, précise aussi que David Pogue est un peu trop «pro-Apple» à son goût mais que sa critique du BlackBerry Storm est «tout à fait juste».

Selon M. Miller, RIM n'aurait pas dû s'aventurer hors de sa niche en abandonnant le clavier physique.

Le BlackBerry Storm, lancé officiellement le 21 novembre aux États-Unis, sera disponible au Canada pour la période des Fêtes et les consommateurs détermineront si l'appareil est un succès ou non.