Les automobilistes québécois n'ont plus le droit d'utiliser leur téléphone cellulaire à la main lorsqu'ils conduisent. Depuis hier, ceux qui le font sont passibles de recevoir une amende. Deux courtes séances d'observation dans les rues de Montréal ont permis de remarquer que la majorité des automobilistes se plient jusqu'à maintenant à cette nouvelle règle.

Sur la centaine de voitures qui ont franchi l'intersection des boulevards Saint-Laurent et René-Lévesque hier midi, aucun conducteur n'avait de cellulaire à l'oreille. Conformes à la loi, six automobilistes portaient un dispositif mains libres. Seul un cycliste osait rouler en discutant sur son téléphone portable.

En fin d'après-midi, à la même intersection, La Presse a attendu 45 minutes sans voir aucun conducteur parlant au cellulaire.

La Montréalaise Catherine Boucher, qui passait par là, n'était pas étonnée de voir que les automobilistes se plient à la nouvelle loi. "C'est la première journée. Les gens font attention. Mais il faudra voir si ça va durer. Et aujourd'hui, c'est férié. Quand les gens vont recommencer à travailler, ils vont parler plus au cellulaire", croit-elle.

L'interdiction de parler au cellulaire en ayant un téléphone en main est en vigueur depuis trois mois. Mais le gouvernement avait donné une période de grâce aux automobilistes afin de leur permettre de s'adapter et de s'acheter des dispositifs mains libres.

Depuis hier, des contraventions peuvent être dressées. Les automobilistes qui conduisent en portant un cellulaire à l'oreille sont passibles d'une amende de 115$ et de trois points d'inaptitude.

Il semble que plusieurs automobilistes aient attendu à la dernière minute pour respecter la loi. Chez les détaillants de téléphones cellulaires, on a remarqué récemment une recrudescence de consommateurs qui veulent se procurer un système mains libres.