Dès septembre, toutes les écoles du Québec pourront adopter un système de téléphonie automatisé prévenant les parents de l'absence de leurs enfants en classe.

La technologie, actuellement testée dans deux commissions scolaires, sera offerte à l'automne à l'ensemble des écoles du Québec par la Société GRICS, un organisme sans but lucratif qui gère le réseau informatique des commissions scolaires de la province. Chaque école fera le choix ou non de l'adopter.

«À partir du moment où les absences auront été enregistrées au dossier de l'élève, un système de téléphonie numérique s'enclenchera pour appeler les parents», explique Bernard Létourneau, PDG de la Société GRICS.

Une vingtaine de polyvalentes de Montréal utilisent déjà un système semblable, offert par la petite entreprise Solution informatique Dash.

« Souvent, une secrétaire essaie de joindre les parents dans la journée. Si elle n'y arrive pas, elle lance le programme avant de quitter le bureau. Les appels se font entre 18h et 21h», dit le président, Stephen Walsh.

Des jeunes «déjouent le système»

Mais le système n'est pas sans failles. «Quand tu réponds, dès que t'entends le nom de l'école, tu n'as qu'à raccrocher. La machine ne rappelle pas», raconte Élise, une «foxeuse» aguerrie de 16 ans.

Et si l'appel tombe sur le répondeur, les enfants n'ont qu'à l'effacer. Rien de plus facile, d'autant plus qu'il est souvent possible de supprimer les messages à distance. Pour combler ces failles, la Société GRICS met au point un programme d'envoi automatique de courriels aux parents. «Mais un jeune en difficulté, fatigué de l'école, trouvera toujours le moyen de déjouer le système «, dit le chercheur Pierre Potvin. «L'informatique soulage les écoles de beaucoup de travail, mais le contact humain reste l'idéal.»