Fidel Castro a mis en garde mercredi contre les dommages que pourraient provoquer les «ondes électroniques» des téléphones portables et autres instruments digitaux, à l'heure où son frère Raul vient d'en autoriser la vente libre à Cuba.

Dans un message adressé au 7e congrès de l'Association des artistes et écrivains cubains (UNEAC), le dirigeant cubain, retiré du pouvoir depuis février, entend «exprimer certaines inquiétudes qui (lui) viennent à l'esprit» après avoir écouté mardi les interventions des participants.

«Il y a deux jours, dans un article de la presse étrangère, on a parlé des 30 inventions géniales qui ont transformé le monde: disque compact, GPS et DVD, téléphone cellulaire, fax, internet, micro-onde, Facebook, appareil photo digital, courrier électronique, etc.,etc.,etc.», écrit Fidel Castro.

Les multinationales à l'origine de ces produits ont gagné des dollars en quantités telles «que c'en est incompréhensible», ajoute-t-il.

«Pire encore: chacun d'entre eux (ces appareils) sera remplacé par une autre invention plus efficace» et «on ne peut même plus garantir le secret de ce que se dit un couple sur le banc d'un parc», déplore le dirigeant cubain.

«Peut-on y compris garantir la santé mentale et physique avec les effets encore inconnus de tant d'ondes électroniques pour lesquelles ni le corps ni l'esprit humains ont évolués?», s'inquiète Fidel Castro, âgé de 81 ans.

Il ne fait par contre aucune allusion à la décision prise la semaine dernière par son frère Raul qui lui a succédé à la tête de l'État le 24 février, de mettre en vente libre les ordinateurs, téléphones portables, fours à micro-ondes, lecteurs de DVD et quelques autres équipements électro-ménagers.

Fidel Castro estime par ailleurs que «les impôts directs ont liquidé les gouvernements de gauche des pays nordiques et d'autres en Europe».

«Il n'y a rien de plus antipathique», écrit-il, leur préférant les prélèvements sur «les services exportés» --médecins ou artistes cubains à l'étranger-- ou les «stimulants matériels» qui «n'incitent pas à l'individualisme et à l'égoïsme».

Il conclut que «tout ce qui renforce moralement la révolution est bon, tout ce qui l'affaiblit est mauvais».