L'entrée en vigueur, hier, de l'interdiction de tenir un cellulaire au volant a encouragé certains conducteurs à adopter de nouveaux comportements, pas toujours pour le mieux.

Arrêtés sur l'accotement de l'autoroute 20 pour parler au téléphone cellulaire, les trois automobilistes rencontrés par un collègue de travail croyaient possiblement bien faire, raconte-t-il. Pourtant, ils auraient pu recevoir une contravention.

En fait, le Code de la sécurité routière interdit de s'immobiliser sur l'accotement de l'autoroute ou dans une voie d'entrée ou de sortie d'autoroute, sauf en situation d'urgence. Négocier un contrat ou demander s'il reste du lait à la maison n'entre pas dans cette catégorie.

Gino Desrosiers, porte-parole à la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), souligne que stationner sur l'accotement est autorisé seulement sur les voies publiques dont la limitation de vitesse est de 70 km/h ou moins. Idéalement, il est préférable de s'arrêter dans un stationnement autorisé.

Interdit au feu rouge

Plusieurs se posent encore des questions sur ce qu'ils ont le droit ou pas de faire dans différentes situations. Par exemple : «Ai-je le droit de parler au téléphone à un feu rouge ou encore dans un bouchon de circulation»?

La réponse est non. À ce sujet, la SAAQ a imprimé un dépliant explicatif sur la nouvelle réglementation. On y écrit que «tout conducteur qui tient en main un téléphone (sous-entend aussi Blackberry) est présumé en faire usage». Aussi bien ne pas l'avoir en main, ne serait-ce que pour lire l'heure.

Toujours une distraction

M. Desrosiers rappelle que même si le téléphone muni d'un dispositif «mains libres» est permis, la SAAQ déconseille son utilisation.

«Ça demeure une source de distraction. Il est donc préférable de laisser son système de messagerie prendre l'appel ou encore de demander à un passager de faire l'appel.»

La police de Lévis a remis hier le dépliant de la SAAQ aux automobilistes qui se sont fait «prendre la main sur le cellulaire» à l'occasion d'une opération de sensibilisation. Comme tous les autres corps policiers de la province, ils ne remettront aucun billet d'infraction avent le 1er juillet.

L'agent Alain Gelly témoigne que de nombreux conducteurs sont confus sur le fait de savoir quel type d'appareil est permis ou non. Pour simplifier, il précise que la loi s'applique à tous les appareils dotés d'une fonction téléphonique. Elle exclut donc les autres dispositifs du genre radio cb.

À compter du 1er juillet, l'utilisation d'un téléphone cellulaire au volant coûtera 115 $ et trois points d'inaptitude.