Le PDG du groupe d'électronique japonais Sharp a indiqué qu'il prévoit de lancer une gamme de téléphones portables en Chine à partir de cet été, espérant séduire une clientèle riche avec des appareils haut de gamme, alors que tous les autres fabricants nippons ont abandonné la partie.

Le PDG du groupe d'électronique japonais Sharp a indiqué qu'il prévoit de lancer une gamme de téléphones portables en Chine à partir de cet été, espérant séduire une clientèle riche avec des appareils haut de gamme, alors que tous les autres fabricants nippons ont abandonné la partie.

«Nous voulons accroître notre présence sur le marché mondial des téléphones portables en entrant sur le marché chinois», a confié au quotidien économique Nikkei le numéro un du groupe, Mikio Katayama, dans un entretien publié jeudi.

Sharp devrait commencer à commercialiser des téléphones en Chine un peu avant les jeux Olympiques de Pékin.

Numéro un du secteur des téléphones portables au Japon avec 25% de parts de marché en 2007, Sharp espère rencontrer en Chine un engouement pour ses modèles équipés d'écrans de très haute qualité grâce à des technologies d'affichage à cristaux liquides (LCD) dont il est le spécialiste.

Le marché croissant chinois des mobiles devrait atteindre 200 millions d'unités vendues en 2009, soit le quadruple de celui du Japon qui devrait, lui, décliner et reste très segmenté entre une myriade de marques presque toutes nippones.

Sharp entend en outre profiter de sa renommée en Chine acquise grâce à ses téléviseurs LCD «Aquos». Ses ventes de téléviseurs y ont en effet dépassé en décembre celles enregistrées en Europe, «un phénomène symptomatique», selon M. Katayama.

Le marché chinois des terminaux cellulaires est pour le moment dominé par Nokia, Motorola et divers autres acteurs.

Tous les fabricants japonais qui y avaient tenté leur chance (NEC, Panasonic, Kyocera) ont fini par renoncer, du fait d'une guerre tarifaire sur des produits d'entrée de gamme, un combat en contradiction avec leur stratégie.

Si Sharp se lance, il sera de fait le seul Japonais à proposer des téléphones mobiles aux Chinois, mais il veut cibler les classes aisées avec des produits luxueux, inspirés des modèles high-tech qu'il commercialise au Japon et en Occident.