Même s'il en rêve, le président et chef de la direction de Vidéotron, Robert Dépatie, ne croit pas pouvoir offrir l'iPhone à sa clientèle dans un avenir prévisible.

Même s'il en rêve, le président et chef de la direction de Vidéotron, Robert Dépatie, ne croit pas pouvoir offrir l'iPhone à sa clientèle dans un avenir prévisible.

On ne sait toujours pas quand l'appareil vedette d'Apple sera disponible au Canada, mais tout indique que ce sera Rogers qui le mettra en marché, puisque l'entreprise ontarienne est la seule à détenir un réseau de sans-fil GSM, essentiel au fonctionnement du iPhone.

Comme Vidéotron se sert du réseau de Rogers pour ses services cellulaires, pourrait-il lui aussi offrir l'iPhone?

«On a un contrat (avec Rogers) qui nous limite. Donc est-ce qu'ils (Rogers) nous laisseraient la chance de l'avoir? C'est questionnable», a déclaré M. Dépatie dans un point de presse tenu à l'issue d'un discours prononcé devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, hier.

D'autre part, dans son allocution, le PDG a une fois de plus pressé Ottawa de favoriser les nouveaux venus en téléphonie cellulaire aux enchères de spectre attendues l'année prochaine.

Robert Dépatie a assuré que Vidéotron ne demandait pas de «cadeau», mais simplement les mêmes conditions consenties à Bell, QuébecTel, Cantel et BcTel lors des premières enchères du genre, en 1984. Clearnet et Microcell avaient aussi profité de paramètres favorables lors de leur arrivée en 1995, a noté M. Dépatie.

Selon lui, l'aventure ne serait pas rentable pour Vidéotron et son principal actionnaire, Quebecor, si le gouvernement fédéral ne réservait pas une partie du nouveau spectre (ondes) aux nouveaux arrivants.

«On n'a pas dit que Quebecor, c'était petit, mais le montant d'argent que ça prendrait pour tenter d'avoir du spectre si les enchères étaient ouvertes à tout le monde... On n'aurait pas les moyens financiers. Le plan ne serait pas viable et on est en affaires, évidemment, pour faire de l'argent.»

Pour les trois joueurs actuels dans le marché du sans-fil, Rogers, Bell Canada et Telus, assouplir les règles pour les nouveaux compétiteurs reviendrait à subventionner Vidéotron et les deux autres aspirants potentiels, MTS et Shaw.

Mais pour Robert Dépatie, l'arrivée d'un quatrième fournisseur pancanadien et d'un autre au Québec (Vidéotron) est la seule façon de faire baisser les prix des services cellulaires, qui sont, a-t-il dit, 60 % plus élevés ici qu'aux États-Unis, en moyenne.

À la Bourse de Toronto, hier, le titre de Quebecor, actionnaire principal de Vidéotron par le truchement de Quebecor Media, a reculé de 0,6 % pour clôturer à 40,76 $.