Une compagnie téléphonique japonaise commercialise un téléphone portable qui analyse l'haleine des chauffeurs de taxi ou d'autobus, et les dénonce automatiquement à leur patron s'il s'avère qu'ils ont taquiné la bouteille avant de prendre le volant.

Une compagnie téléphonique japonaise commercialise un téléphone portable qui analyse l'haleine des chauffeurs de taxi ou d'autobus, et les dénonce automatiquement à leur patron s'il s'avère qu'ils ont taquiné la bouteille avant de prendre le volant.

Le téléphone-éthylomètre, baptisé «Alc-Mobile», a été mis au point par l'entreprise Tokai Electric et par la compagnie téléphonique KDDI.

A l'instar des appareils utilisés par la police, il détermine le taux d'alcoolémie de la personne qui souffle dedans. Mais il a ceci de particulier qu'il envoie immédiatement le résultat du test aux ordinateurs de la compagnie de bus ou de taxi. Si le chauffeur a trop bu, un signal d'alarme retentit.

A moins de jeter son téléphone portable dans le fossé, le chauffard n'a nulle part ou se cacher: l'appareil prend des photos de lui et fournit à tout moment sa localisation précise à l'aide de son système GPS intégré.

Selon KDDI, une trentaine de compagnies de bus et de taxi au Japon ont adopté le système malgré son prix élevé: chaque kit coûte 89 000 yens (869$ CA), à quoi il faut ajouter 58 000 yens (566$ CA) pour le programme informatique à installer au siège de la société.

L'opinion publique japonaise a été choquée l'été dernier par la mort de trois enfants, tués par un automobiliste ivre dans le sud du pays. Les autorités envisagent de porter la peine maximale pour conduite en état d'ébriété à cinq ans de prison, contre trois ans actuellement.

En 2005, 707 personnes sont mortes au Japon dans quelque 14 000 accidents de la route liés à l'alcool, selon la police.