Selon la banque conseil Dresdner Kleinwort, des fonds d'investissement pesant le tiers du capital d'Alcatel estimeraient que les actionnaires d'Alcatel auraient plus à perdre qu'à gagner. Le suspense pourrait bien durer jusqu'au vote, en assemblée générale, le 7 septembre prochain.

Selon la banque conseil Dresdner Kleinwort, des fonds d'investissement pesant le tiers du capital d'Alcatel estimeraient que les actionnaires d'Alcatel auraient plus à perdre qu'à gagner. Le suspense pourrait bien durer jusqu'au vote, en assemblée générale, le 7 septembre prochain.

Les analystes, en rapportant tel ou tel propos, peuvent-ils faire la pluie et le beau temps, s'agissant d'un dossier de fusion aussi lourd? En tous cas, ils peuvent alimenter doutes et supputations.

Dresdner Kleinwort ferait état, selon Les Echos, de déclarations d'analystes qui dissuadent les actionnaires d'Alcatel de voter en faveur de la fusion avec Lucent.

Dans une note datée du 10 août, la banque conseil filiale de la Dresdner Bank estimait que les «hedge funds» opposés au rapprochement avec Lucent pourraient constituer une minorité de blocage à hauteur d'un tiers du capital d'Alcatel, à savoir 4 milliards d'euros.

Les analystes rapportent que la fusion des deux groupes ne serait plus dans l'intérêt des actionnaires d'Alcatel «depuis les résultats trimestriels catastrophiques» de Lucent.

Faut-il accréditer cette information? Le résultat des courses tombera le 7 septembre prochain, lors de l'assemblée générale mixte où les actionnaires auront les comptes 2005 audités et pourront se prononcer sur l'opportunité de ce rapprochement.

Serge Tchruk, PDG d'Alcatel, avait rappelé l'argumentation majeure dans un entretien à La Tribune, le 13 juillet : «Cette fusion va nous permettre d'accélérer la croissance de nos entreprises et ce grâce à la parfaite complémentarité de nos portefeuilles. Ensuite, cette opération comporte des économies potentielles d'un montant égal à celui du résultat opérationnel des deux entreprises. De plus, l'heure est aux rapprochements dans notre secteur. Nous avons préféré tirer les premiers».