Plusieurs études récentes prévoient que les parts de marché du système d'exploitation Symbian sur mobile sera grugé.

Plusieurs études récentes prévoient que les parts de marché du système d'exploitation Symbian sur mobile sera grugé.

C'est l'avis de plusieurs études, dont la dernière, publiée par Diffusion Group table sur un nouveau partage du marché en 2010. A cette date, Symbian devrait être dépassé par Windows Mobile de Microsoft et par des OS dérivés de Linux.

Toujours selon Diffusion Group, en 2010, Symbian possédera une part de marché de 22%, contre 28% pour Microsoft et 26% pour Linux.

Ce basculement s'expliquerait par l'adoption massive et rapide de la 3G dont les contenus multimédias seraient mieux adaptés à des combinés motorisés par Microsoft ou Linux. Ce qui reste à prouver.

Car Symbian a de la marge et les capacités à réagir. A ce jour, le consortium britannique, piloté par Nokia, revendique 33 millions de combinés sous son OS vendus dans le monde en 2005, six fois plus que Microsoft. «Microsoft est à des années derrière nous», explique-t-on au siège de l'éditeur.

Pour autant, il faut bien constater que Microsoft avance à grands pas sur le marché de la mobilité. Selon Peter Knook, vice-président de la division Mobilité de Microsoft, 5 millions de terminaux équipés de Windows Mobile ont été écoulés en 2005. 102 opérateurs et 47 fabricants dans le monde proposent une centaine de combinés intégrant le système d'exploitation dédié du groupe.

Mais s'il tire assez bien son épingle du jeu sur le segment des PDA et des Pocket PC communicants, il est encore à la traîne sur le marché des téléphones intelligents.

C'est pour réduire cet écart que l'éditeur avait lancé en 2005 son nouvel OS Windows Mobile 5. Mais l'OS de Microsoft a été jusqu'à présent pénalisé par une absence cruelle. Celle de la messagerie en en direct, système qui a fait la fortune de RIM et de son BlackBerry.

Après avoir douté et même dénigré le système mis au point par le canadien, Microsoft a dû se rendre à l'évidence. Le service de livraison instantanée de courriel est une attente forte des utilisateurs, qu'ils soient professionnels ou pas.

Ainsi, la firme a profité du 3GSM de Barcelone pour confirmer, encore une fois -l'information n'a rien de récent!- que Windows Mobile 5 allait très vite intégrer le «push e-mail» via une mise à jour gratuite sobrement baptisée «Messaging and Security Feature Pack». Il permettra une synchronisation avec le serveur de mail MS Exchange 2003 SP2.

Microsoft mise également sur des services grand public pour faire décoller Windows Mobile dans le 'mass-market'. Hotmail et Messenger font depuis quelques mois leur entrée dans les portails des opérateurs, notamment en France avec Bouygues Telecom.

Par ailleurs, Motorola, le numéro deux mondial, a annoncé que le logiciel Windows Media Player et son DRM (protection des contenus) seraient prochainement installés sur certains de ses combinés, afin de permettre aux utilisateurs d'accéder à une série de sites de téléchargement musical.

Si on peut être persuadé que Microsoft rattrapera son retard, la question reste posée pour Linux. D'un côté, les alliances et les déclarations d'intention se multiplient. De l'autre, les concrétisations se font attendre.

Siemens vient ainsi d'annoncer qu'il rejoignait l'OSDL, l'Open Source Development Labs, composé de Palm, Motorola et TrollTech, qui tente d'imposer une alternative à Symbian et Windows Mobile.

Le Linux Phone Standards Forum (LIPS) a également été créé. La cible et le but sont précis: standardiser les interfaces Linux pour les téléphones mobiles, avec les premiers mobiles commercialisés en 2007.

Il faut aussi compter avec le Mobilinux Open Framework réunissant Montavista et PalmSource.

Dans le même temps, de grands fabricants comme Motorola ont dit oui à Linux. Le deuxième fabricant mondial de mobiles a annoncé que la moitié de ses mobiles seront à terme motorisés par un OS dérivé de Linux et de Java (lire notre article). Mais quelques mois après cette annonce, le fabricant n'a encore rien dévoilé de ces combinés.

La route du Pingouin mobile sera donc encore longue, il représente moins de 1% du parc à l'heure actuelle.