Quand un dieu brutal de l'Olympe a droit à la technologie la plus avancée, quand une franchise bien établie décide de sortir des sentiers battus, on obtient le jeu vidéo God of War.

>>> Pour voir la bande-annonce du jeu



Depuis sa sortie le 12 avril dernier, les critiques enthousiastes pleuvent, le jeu concocté par le studio Sony de Santa Monica héritant de notes stratosphériques. Même quand on est peu familier avec la franchise God of War, dont le dernier opus date de 2013, on comprend vite pourquoi: ce jeu est un vrai chef-d'oeuvre. 

Nouvelle profondeur

Dans God of War nouvelle édition - qui n'a pas hérité de numéro ou de sous-titre cette fois -, on retrouve le dieu de la guerre Kratos dans sa cabane en plein coeur de la forêt. Dès les premières images, d'une qualité graphique époustouflante utilisant à plein la 4K et le HDR de notre téléviseur, on comprend que le sanguinaire-mais-juste Kratos est en semi-retraite: les premiers coups de hache sont destinés à abattre un arbre qu'il transportera ensuite vers un bûcher funéraire pour sa compagne décédée, Faye. Kratos doit maintenant s'occuper de leur fils, Atreus, ce qu'il fait à sa manière rude de guerrier d'expérience. Leur aventure n'est pas sans rappeler celle de La Route, de Cormac McCarthy. Leur quête, qui sera évidemment chamboulée, consiste à aller éparpiller les cendres de Faye au sommet de la plus haute montagne de Midgard.

Le ton est donné : le jeu, essentiellement axé sur les combats dans les opus précédents, acquière une profondeur et des possibilités narratives captivantes. Le fils apprend graduellement à aider le père, en tirant des flèches pour étourdir les adversaires ou en se faisant soulever pour donner un coup de main. Kratos, lui, y va de la hache Leviathan, du bouclier et de coups de poing, pouvant parfois éclater d'une «rage spartiate» momentanée pour terrasser l'ennemi.

Tuer ou ne pas tuer

Le personnage même de Kratos est fascinant, tout de colère contenue, sans pitié pour former son jeune fils et spectaculaire dans ses combats. Sans dévoiler de punchs, en cours de route, on combat un inconnu tatoué qui ne veut pas mourir, des draugr, sorcières, trolls, nains et revenants bleutés qu'il faut apprendre à combattre de différentes façons. Les mécaniques de jeu sont variées mais des bulles apparaissent au bon moment pour nous indiquer les meilleures méthodes. Le défi des combats n'est pas surhumain mais demande un certain doigté, et parfois quelques vies supplémentaires.

Et au dernier moment, on décide de la mise à mort de l'ennemi avec la touche R3.

On a donc un jeu qui a quitté le simple modèle des combats incessants pour devenir plutôt de type RPG, où le personnage principal s'équipe et acquière des compétences au fur et à mesure de sa quête. Ce sera vital, puisque certains boss rencontrés peuvent vous tuer d'un seul coup si on ne dispose pas des parades nécessaires. Sans être tout à fait un monde ouvert, le jeu oblige à une exploration perpétuelle où on est aidé par une carte du monde. Si les combats perpétuels et répétitifs vous lassent, les concepteurs de God of War ont su y intercaler des énigmes, des objets à collecter, des trésors à ouvrir, des rencontres et une cinématique à couper le souffle.

De toutes ses qualités, c'est probablement le graphisme et la mécanique de jeu qui sont les plus marquants. On a affaire ici à un niveau rarement atteint.

God of War

• Studio: SIE Santa Monica

• Console: PS4 seulement

• Prix: 79,99$

• Note: 5 sur 5

Image godofwar.playstation.com

Image godofwar.playstation.com