Des centaines de milliers d'amateurs ont découvert le jeu vidéo Mass Effect 4 - développé par BioWare Montréal et édité par Electronic Arts - depuis sa sortie au printemps dernier. Parmi les personnages disponibles, on retrouve Sara Ryder, une jeune femme dont le visage a été modelé sur celui de la mannequin québécoise Julie Ferland.

Bien qu'elle ait participé à plusieurs campagnes pour des marques (Lise Watier, Parasuco) et fait partie des beautés de l'émission Le banquier (elle était celle qui apportait les cadeaux), Julie Ferland croit que son expérience avec Mass Effect 4 est celle qui lui a offert le plus grand rayonnement. 

« Le jeu est populaire partout dans le monde ! Pour moi, c'est la plus grosse visibilité que je pouvais avoir. C'est vraiment particulier », explique Julie Ferland.

Elle a été choisie parmi plus de 250 mannequins, sans jamais rencontrer les directeurs du casting. « Je devais envoyer des photos de trois expressions faciales avec mon cellulaire, se souvient-elle. Ensuite, ils voulaient des photos professionnelles de mon visage sous tous les angles. Ça leur a pris quatre mois pour choisir. »

Les concepteurs cherchaient un visage symétrique et une personne très expressive. « Évidemment, ils sont capables d'inventer un visage, mais ils voulaient reproduire les détails les plus réels possible, comme les pores de peau et les grains de beauté. »

Pour capter le tout, Julie Ferland s'est envolée vers un studio à Vancouver en février 2015. La session a duré seulement quelques heures. « Ils m'ont installée dans un dôme, se souvient-elle. Avec leur logiciel et leurs nombreux appareils photo autour de moi, ils pouvaient récolter plusieurs détails dans tous les angles quand je faisais une série d'expressions faciales exagérées. On a aussi fait des photos avec et sans maquillage, et d'autres plus neutres. »

Jouer avec son avatar

Les joueurs de Mass Effect 4 peuvent sélectionner un personnage masculin ou féminin, choisir ses origines ethniques, moduler les traits de son visage ou changer la couleur de ses cheveux. Dans le lot, l'un des amalgames disponibles est basé sur Julie Ferland. « Évidemment, on peut s'organiser pour que Sara Ryder ne me ressemble plus, mais on peut aussi choisir un visage qui est très proche du mien. »

Elle a d'ailleurs joué avec son propre avatar. « Mon beau-frère a acheté le jeu et me l'a fait essayer avec mon personnage. C'était vraiment spécial ! Je ne suis pas une fille qui joue aux jeux vidéo, mais le contrat m'a sortie de ma zone de confort. C'est un des plus beaux que j'ai eus. »

La Québécoise accumule les expériences de mannequinat depuis plus d'une décennie, en parallèle avec sa carrière de technologue en radiologie. « J'aurais pu vivre du mannequinat, affirme-t-elle. On m'a offert d'aller à Toronto et de travailler à l'international, mais je ne voulais pas quitter la ville de Québec, mon travail et ma maison. Dans le domaine de la santé, tu ne peux pas partir pendant six mois sans perdre ton poste. Alors, je préfère profiter des bons moments du mannequinat et choisir mes contrats. »

IMAGE FOURNIE PAR JULIE FERLAND

Le personnage de Sara Ryder est basé sur la physionomie de Julie Ferland.