Dans un événement qui s'annonce encore une fois marqué par l'annonce d'une série de suites à des franchises très connues, Ubisoft Montréal s'est distinguée, hier, à l'Electronic Entertainment Expo (E3), plus grande foire annuelle de l'industrie du jeu vidéo, en présentant For Honor, un ambitieux jeu de combats d'épée.

Rares sont les observateurs qui auraient pu associer Ubisoft Montréal à une superproduction comme For Honor, tant elle détonne par rapport au style habituel de la maison.

Le jeu ciblera manifestement les nombreux amateurs de combats «à l'ancienne», un style qui a gagné en popularité récemment grâce notamment à la série télévisée Game of Thrones. Il opposera trois clans respectivement composés de chevaliers, de vikings et de samouraïs dans un scénario qui ne se veut évidemment pas une reproduction historique.

Le coeur du jeu repose sur de nouvelles mécaniques de contrôle qui permettent de reproduire les tactiques individuelles liées à un combat à l'épée, principalement le positionnement de ladite épée.

Le directeur créatif du jeu, Jason Vandenberghe, a raconté s'être fait refuser son idée des dizaines de fois avant de finalement trouver une oreille attentive en la personne de Yannis Mallat, directeur général d'Ubisoft Montréal, qui a décidé de le recruter et de lancer le projet.

Dans une rencontre avec des journalistes tenue dimanche après-midi, M. Mallat a expliqué avoir d'abord été séduit par la passion du créateur, mais aussi par sa promesse de reproduire avec une manette de console une mécanique qui n'avait pu l'être aussi fidèlement.

«Il m'a dit: «Tu te souviens comment, il y a quelques années, on disait que c'était impossible de faire des jeux de tir à la première personne sur consoles à cause de la manette? Quelqu'un a trouvé la façon et c'est devenu le genre le plus populaire. C'est ce que je veux faire avec les combats d'épée.» »

Aucune échéancier n'a été communiqué quant à la parution du jeu, sinon que ce ne sera pas en 2015.

Des classiques

Cette nouveauté n'était par ailleurs pas la seule au programme des équipes québécoises d'Ubisoft. Comme prévu, l'entreprise profite aussi de l'événement pour faire mousser Assassin's Creed Syndicate et Rainbow Six Siege, respectivement menés par ses studios de Québec et Montréal.

Les grandes lignes du prochain épisode d'Assassin's Creed avaient déjà été dévoilées il y a quelques semaines, et Ubisoft n'a rien ajouté de majeur. L'action se déroulera à Londres pendant la Révolution industrielle.

Quant à Rainbow Six Siege, dévoilé au même événement l'an dernier, il oppose des équipes formées d'agents de groupes tactiques et de terroristes. Ses combats se déroulent en espace restreint et nécessitent un grand travail d'équipe. Ubisoft a fait la démonstration pour la première fois de l'expérience solo du jeu.

La société française a aussi annoncé dimanche qu'elle se joignait à la tendance du moment, la réalité virtuelle, sans toutefois dévoiler de projets précis. Au moins une équipe montréalaise est affectée à des projets dans ce domaine. Des annonces plus détaillées devraient survenir «au cours des prochains mois».