L'éditeur français de jeux vidéo Gameloft est tombé dans le rouge en 2014, avec une perte nette de 6,4 millions d'euros publiée mercredi à l'issue d'un exercice marqué par un nombre réduit de nouveaux jeux.

Le spécialiste des jeux sur mobiles et sur les réseaux sociaux, qui avait dégagé un bénéfice de 7,5 millions l'an passé, a confirmé son objectif d'accélérer le rythme de lancement de nouveaux jeux pour téléphone intelligent à une vingtaine par an à partir de 2015.

«Les charges opérationnelles courantes ont atteint 228,4 millions d'euros en 2014, ce qui est légèrement meilleur que l'objectif initial de 230 millions euros, ceci malgré un euro plus faible au second semestre», a souligné Michel Guillemot, le PDG du groupe dans un communiqué.

«Gameloft va poursuivre ses efforts pour piloter efficacement ses investissements et maintenir un strict contrôle sur ses coûts afin de permettre un rebond de la croissance et de la profitabilité en 2015», a poursuivi le responsable.

Le groupe, qui avait révisé ses objectifs de vente à la baisse en cours d'année à cause du report de plusieurs jeux, a publié en janvier un chiffre d'affaires en baisse de 3% à 227,3 millions d'euros pour l'exercice, apporté à 90% par ses jeux de fond de catalogue.

L'éditeur affiche une perte opérationnelle courante de 1,2 million d'euros en 2014, après un bénéfice opérationnel courant de 28,4 millions en 2013.

Au premier trimestre 2015, Gameloft a lancé 5 nouveaux titres: Dragon Mania Legends, Puzzle Pets, Immortal Odyssey, Age of Sparta and Dungeon Hunter 5 et relève que ses jeux les plus récents montrent «une nette amélioration de la monétisation».

Le groupe souligne aussi le succès de son jeu Despicable Me: Minion Rush, qui a dépassé les 500 millions de téléchargements depuis son lancement en juin 2013, ce qui équivaut à 1 personne sur 14 dans le monde.

Afin de diversifier ses revenus, Gameloft a, comme il l'avait annoncé, créé sa propre régie publicitaire numérique et a démarré la vente d'espaces publicitaires dans vingt-quatre de ses jeux, précise-t-il.

«Les agences publicitaires orientant une part grandissante de leurs budgets vers le mobile, dont Gameloft est un des leaders en termes de téléchargements et d'audience, nous pensons que la publicité peut devenir un secteur d'activité majeur de la société et sera créateur de valeur à long terme pour nos actionnaires», note Michel Guillemot.