Ubisoft Montréal ne s'attendait pas à ce que Far Cry 3 remporte autant de succès lors de sa sortie. Pourtant, ce dernier a été consacré l'un des meilleurs jeux de l'année 2012. Tout ça, c'est bien, mais il y a un mauvais côté au succès. Les joueurs s'attendent à mieux lorsqu'on en fait une suite. Est-ce le cas avec Far Cry 4?

TOUT EST DANS LA DISTRIBUTION

On ne tournera pas autour du pot, Far Cry 4 vient du même arbre que Far Cry 3. Sauf que le fruit est, ici, plus mûr et plus juteux. Nous y interprétons Ajay Ghale, un jeune homme en périple dans la région de Kyrat, région fictive au beau milieu de l'Himalaya, pour y disperser les cendres de sa mère. Il est rapidement capturé par Pigan Min, le dictateur violent et excentrique qui gouverne le pays. Ajay prendra la fuite, aidé par la résistance, qui lui donnera le rôle de libérateur. L'intrigue s'avère classique, on y croise un éventail de personnages hauts en couleur, ambigus, en opposition ou encore très drôles. Ces derniers sont peut-être prévisibles, mais ils tiennent à eux seuls l'aventure à bout de bras tout en nous demandant parfois de faire des choix qui auront une répercussion sur le scénario.

LE CERCLE DE LA VIE

Personne ne risque d'être déstabilisé avec la jouabilité de ce jeu de tir à la première personne en monde ouvert. Les mécaniques restent les mêmes que pour les excellents principes instaurés dans le précédent volet. Nous sommes perdus dans un monde sauvage et pouvons aborder les situations avec une grande liberté. Nous y redécouvrons la chasse pour améliorer notre équipement, l'arbre de progression habituelle ainsi que les tours à escalader - si souvent croisées dans les jeux d'Ubisoft - pour découvrir la carte. À cela s'ajoute la possibilité de chevaucher des éléphants pour faire un carnage. Certains ennemis, des gardiens plus rapides qui contrôlent les animaux, sont plus ardus. La faune est également plus agressive. Les meutes de bestioles et les aigles ne se gênent pas pour nous prendre à revers. Les véhicules sont toujours de la partie. Au classique deltaplane et jet-ski viennent se mêler un hélicoptère monoplace et le wingsuit. Quoi de plus agréable que de sauter d'un ravin en véhicule, en sortir et surfer sur l'air en wingsuit ?

UN TERRAIN DE JEU AUX MULTIPLES DÉFIS

Kyrat est un terreau fertile offrant des heures de découverte. Le jeu bénéficie d'ailleurs de la puissance des nouvelles consoles pour offrir des graphiques colorés et pleins de vie. Le scénario jouit de quêtes toujours appuyées par une liberté de choix dans l'approche. Certaines risquent cependant de décevoir par leur manque d'originalité si on a joué au précédent volet. S'ajouteront à cela de nombreuses quêtes secondaires. Certaines, comme des poursuites de convois et de messagers, apparaissent aléatoirement. D'autres, comme la découverte de trésor, des contrats d'assassinat ou de chasse, sont dispersés sur l'immense territoire. Nous retrouvons la capture d'avant-poste, dont certains sont plus complexes à prendre et demandent d'être abordés en coopération. Ce mode est une nouveauté qui permet d'inviter un ami pour réaliser n'importe quelle quête secondaire. Le jeu bénéficie également d'un mode multijoueurs compétitif.

DOIT-ON Y JOUER ? OUI

Il est clair que Far Cry 4 ne bouleverse pas la franchise. Les joueurs qui ont goûté à l'excellent Far Cry 3 auront d'ailleurs une impression de déjà-vu. Surtout lorsqu'ils croiseront des missions qui sont carrément copiées sur le volet précédent. Pourtant, la mécanique de jeu fonctionne et bénéficie d'ajouts - tels le rafraîchissant mode coop et l'escalade - qui en font un jeu plus complet et immersif. Kyrat, avec ses montagnes enneigées, ses vallées et les mystères qu'elle renferme, vaut la visite. Cela au péril de se faire dévorer.

Far Cry 4 

Concepteur : Ubisoft Montréal

Éditeur : Ubisoft

Console : PS3, PS4, PC, Xbox 360, Xbox One

Cote : M (17+) en français testé sur PS4

4 étoiles sur 5